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0125 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 125 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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TSA PAO TSA\G KING (\° 411)   111

le roi revint à résipiscence. Le vénérable lui expliqua son rêve en lui (lisant : « Quand j'ai parlé d'une affaire d'ordre privé, c'était précisément celle-ci. »

Le roi, en compagnie (le son épouse, vint ensuite auprès (lu vénérable Kia-lchan-yen et lui exposa tout ce qui

s'était passé : il avait ajouté foi à (les paroles contraires à la Loi, perverses et fausses, et il avait été près (le tenir une conduite très méchante à l'égard (lu vénérable, à

l'égard de sa propre épouse, (le ses principaux ministres

et de tous les êtres qu'il aimait ; maintenant, il avait eu le privilège que le vénérable lui avait expliqué la vraie doc-

trine et avait dissipé son aveuglement ; il avait clone pu voir la sagesse correcte et s'éloigner des mauvaises pratiques. Il pria alors le vénérable de recevoir ses offrandes, puis il chassa les brahmanes et les éloigna (le son territoire.

Il demanda ensuite au vénérable pour quelle cause tous .ces royaumes lui avaient offert ce que chacun d'eux avait

(le plus précieux. Le vénérable lui répondit : « _\ utrefois,

il y a de cela quatre-vingt onze kalpas, il y avait un Buddha nommé P'i p'o-che (Vipaçyin). Au temps où le Buddha appa-

rut dans le monde, il y avait un royaume nommé Pan-1'eou :

le prince héritier, fils du roi de ce royaume, se plaisait avec foi à faire des progrès dans l'excellence ; il se rendit auprès

de ce Buddha, lui fit des offrandes et l'adora ; puis il prit

1a couronne céleste qu'il portait sur sa tête, son épée, ses pendeloques, son grand éléphant, son char précieux et son

vêtement k'in-p'o-lo (kambala) et il offrit tout cela au Budtdha. Grâce à cette action fortunée, (le naissance en naissance il fut élevé en dignité et tous les objets précieux qu'il pouvait désirer venaient à lui sans qu'il eût à les demander ». — Quand le roi eut entendu ces paroles, il conçut une vénération et une foi profonde à l'égard de l'endroit où étaient les trois Joyaux. Il témoigna son adoration, puis retourna dans son palais.