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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 |
TSA PAO TSANG KING
(Trip., XIV, io, p. /o r°-v°)
Chaque nuit, le roi de Bénarès entend dans le cimetière une voir qui l'appelle. Il charge un homme brave d'aller voir ce qui en est. Cet homme se trouve dans le cimetière en présence d'un dieu des richesses qui lui annonce que lui-même et sept compagnons viendront lui rendre visite le lendemain sous la. forme de religieux ; il n'aura qu'à frapper avec un bâton sur la tête de chacun de ces religieux et ceux-ci se transformeront aussitôt en autant de monceaux d'or. Le lendemain, tout se passe de la sorte. Mais un barbier, qui a vu secrètement la scène, projette d'en faire autant ; il invite chez lui huit religieux et assène à chacun d'eux un grand coup de bâton. Il ne réussit qu'à les assommer et est arrêté par les gens du roi.
(Trip., XIV, 10, p. /o v°.)
Un vieux bhiksu dont l'âge a émoussé les facultés intellectuelles, demande à de jeunes bhiksus de lui donner les quatre fruits de la sainteté. Ces jeunes gens, qui veulent se railler de lui, le font asseoir dans un coin de la chambre et lui assènent un coup sur la tête avec un ballon de cuir en lui disant : « Voilà le fruit de srotâpanna ». Le vieux bhiksu est si absorbé dans sa méditation, qu'il ne s'aperçoit pas du mauvais tour qu'on lui a joué ; il obtient en effet le fruit (le srotApanna. La même scène se répète pour le fruit de sakrdâgâmin, pour le fruit d'anâgâmin et pour le fruit d'arhat. Quand le jeu a pris fin, les jeunes gens s'aperçoivent avec stupéfaction que le vieux bhiksu est effectivement devenu un arhat et ils se repentent vivement de leur sotte conduite.
(1) Ce conte a été traduit par Ed. Iluber (B. E. F. E. O. vol. IV, pp. 707709 qui l'a rapproché du premier conte du cinquième livre du Paù atantra.
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