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0182 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 182 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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168   C.EIENG KING (N0 427 )

Dans ses occupations habituelles tout lui réussit; — ses parents et ses voisins l'admirent, l'aiment et le célèbrent.

Le cinquième homme fit l'éloge de la vertu qui procure le bonheur et chanta cette gâthâ :

La vertu productrice de bonheur est la première ; — la où elle se trouve, on obtient spontanément (ce qu'on désire) -- bonheur et joie sont sans limites ; — de naissance en naissance on a un champ producteur de bonheur ; — par ce bonheur on devient Çakra, maître des devas, — ou Brahma devardja, ou un roi qui fait tourner la roue (cakravarlin); — on obtient aussi de réaliser en soi la sagesse d'un Buddha, — et d'être parfaitement un roi de la Loi sage.

Quand ils eurent tous parlé de ce qui constituait leurs supériorités respectives, chacun d'eux avait (lit que la sienne

était la première et il n'y avait pas moyen de décider entre

eux. Chacun d'eux restait ferme dans son opinion et ne voulait pas se soumettre à un autre. Ils se dirent alors

l'un à l'autre : « Que chacun de nous mette à l'essai ses

propres mérites et manifeste ses marques distinctives d'homme de valeur (purusa). Parcourons au loin les divers

royaumes et allons dans des pays étrangers ; alors on discernera quelle est, parmi ces vertus extraordinaires, celle qui est la première. »

Celui qui était avisé alla donc dans un royaume étranger ; il fit des enquêtes pour savoir quels étaient parmi les habitants de ce pays ceux qui étaient bons et ceux qui étaient mauvais, quels étaient les prix des grains, qui étaient les hommes puissants et riches et qui étaient les hommes de condition humble et sans influence. Il apprit que, dans ce royaume, il y avait deux notables, d'une puissance et d'une richesse difficiles à égaler, (lui avaient été autrefois amis intimes et qui s'étaient, dans l'intervalle, séparés ; plusieurs hommes avaient fait des machinations perverses et les avaient nais aux prises pour qu'ils devinssent enne-