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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 |
238 KING LU YI SIANG (Nos 454-455)
arbre pour casser et prendre des branches mortes ; mais la racine de l'arbre se rattachait au front du brahmane; quand l'arbre fut ébranlé, cela réveilla le brahmane de sa contemplation et il sortit de terre ; en apercevant celui qui recueillait du bois mort, il lui demanda qui il était ; l'autre répondit qu'il était un brahmane; questionné au sujet des autres personnes, il répondit que c'étaient sa femme et ses enfants; le brahmane dit en riant : « Voici plus de trois cents années que je suis entré en contemplation et je n'oserais pas encore me déclarer un brahmane ; comment pourrait-on supporter que vous autres preniez le titre de brahmane ? »
No 455.
(Trip., XXXVI, 4, p. 49 v°.)
Autrefois, à l'est de la ville de Chö-wei (Crâvastî ), demeurait un brahmane qui était fort riche; son fils se maria en épousant la fille d'une famille où on servait le Buddha ; cette femme se conformait aux cinq défenses et observait les six abstinences ; elle se plaisait constamment à faire des libéralités aux çramanas et aux religieux ; comme elle exhortait son mari à exercer la charité, celui-ci se convertit et vint informer de ses intentions son père et sa mère ; mais ces derniers s'irritèrent fort en s'écriant qu'il voulait les ruiner.
La femme prit alors de l'argent et des tissus de soie et les remit à son mari; celui-ci les confia à la servante qui gardait la porte de l'appartement intérieur; cette servante les donna à l'esclave qui gardait la porte extérieure et ce dernier alla les porter dans un temple du Buddha; il en fit une libéralité aux çramanas, brûla des parfums et alluma
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