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0270 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 270 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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256   KING LU YI SIANG N° 468)

N° 468.

Trip., XXXVI, Li, p. 63 r°.)

. Autrefois il y avait un homme pauvre qui faisait des offrandes à un religieux; au bout d'un an, celui-ci s'en alla en donnant à son hôte une jarre de cuivre et en lui disant : « Cette jarre est magique ; si on en frappe le goulot, on obtient tout ce qu'on demande ; mais gardez-vous d'inviter chez vous le roi du pays. » Après que le religieux) l'eut quitté, (notre homme) se mit à frapper sa jarre et devint bientôt extrêmement riche ; oubliant la recommandation du religieux, il invita le roi à venir chez lui ; le roi lui demanda la cause de sa richesse et il répondit en racontant la vérité. Le roi aussitôt lui enleva de force sa jarre et il redevint d'une extrême pauvreté. Il se souvint alors du religieux et, allant à sa recherche dans les quatre directions de l'espace, l'aperçut ; il lui exposa ce qui s'était passé ; le religieux lui dit : « Il vous faut ›absolument cette jarre ; je vous donne un vase qui est .rempli de hâtons et de pierres ; apportez-le à la porte du roi et réclamez la jarre. » (Notre homme) se rendit tout droit à la porte du roi et se mit à réclamer sa jarre à grands cris ; le roi, l'entendant, fut' très irrité et envoya quelques dizaines d'hommes pour se saisir de lui ; mais il -ouvrit (le vase) et en fit -sortir bâtons'et pierres qui, volant comme le vent, allèrent de çà et de là dans l'espace ; les corps des envoyés du roi furent atteints par ces bâtons et ces pierres qui leur brisèrent le crâne. Le 'roi envoya encore mille hommes qui furent écrasés avec une violence prompte comme le vent ; leurs cadavres obstruaient la porte. Saisi de terreur, le roi demanda à rendre la jarre.