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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 |
296 TA TCHE TOU LOUEN (N° 492)
heur propice. » Le roi y ayant consenti, elle sortit avec un cortège de cinq cents chars et se rendit au temple du dieu. Quand elle fut arrivée, elle donna cet ordre à ceux qui la suivaient : « Restez rangés devant la porte ; j'entrerai seule dans le sanctuaire du dieu. »
Cependant le dieu fit cette réflexion : « Cette chose est inconvenante ; ce roi est mon bienfaiteur (dânapati) ; je ne saurais permettre que cet homme de peu déshonore sa fille. » Aussitôt donc il accabla de fatigue cet homme et le fit s'endormir sans qu'il pût se réveiller. Quand la fille du roi fut entrée et eut vu qu'il dormait, elle le secoua à plusieurs reprises sans parvenir à lui faire reprendre ses sens ; alors elle lui laissa un collier d'une valeur de cent mille onces d'or et partit. Quand elle fut partie, cet homme put se réveiller et aperçut le collier ; il interrogea les gens qui étaient là et sut que la fille du roi était venue ; n'ayant put obtenir la satisfaction de ses désirs, il en conçut un chagrin profond ; le feu de la passion éclata au dedans de lui et il mourut consumé.
Par cet exemple on peut savoir que le coeur des femmes ne fait pas de distinction entre ceux qui sont élevés en dignité et ceux qui sont de basse condition et qu'il se laisse guider seulement par ses désirs sensuels.
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