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Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 |
342 SlJTRAS DIVERS (No 499)
(Jîvaka) m'a assigné un rendez-vous en me promettant de venir aujourd'hui. » Un moment après, en effet, K'i-yu (Jîvaka) arriva. La jeune fille, toute joyeuse, sortit par la porte pour aller à sa rencontre ; elle lui rendit hommage en posant son visage sur ses pieds ; elle se mit à deux genoux, joignit les mains et dit : « Je désire, ô K'i-yu (Jîvaka), être votre servante et, jusqu'à ma mort, vous servir pour reconnaître les bienfaits que vous m'avez rendus en me rappelant à la vie. » Ki-yu (Jîvaka) lui répondit : « Je suis un maître-médecin et je vais en tous lieux pour guérir les malades sans avoir jamais de résidence fixe ? A quoi emploierais-je une servante ? Si vous voulez absolument me récompenser pour le service que je vous ai rendu, donnez-moi cinq cents onces d'or ; ce n'est pas que je veuille me servir de cet or, mais voici pourquoi je vous le demande : tout homme qui a étudié une doctrine doit remercier son maître ; quoique ce ne soit pas mon maître qui m'ait enseigné ce que je sais, je n'en suis pas moins son disciple ; aussi quand j'aurai reçu votre or, je le lui donnerai. » La jeune fille présenta alors cinq cents onces d'or qu'elle offrit à K'i-yu (Jîvaka) ; celui-ci les accepta et en fit don à son maître.
Après cela, K'i-yu (Jîvaka) annonça au roi son intention de s'en retourner momentanément pour voir sa mère ; il arriva donc dans le royaume de Wei-ye-li (Vaiçâlî). Or il y avait dans ce royaume le fils d'un kia-lo-yue (grhapati) qui aimait à s'exercer aux choses de la guerre ; il avait fabriqué un cheval en bois haut de plus de sept pieds et chaque jour il s'entraînait à sauter sur son dos ; dès le début de son étude, il réussit à monter sur le cheval, et, à la longue, il devint de plus en plus habile; mais soudain, un jour, il dépassa le but, manqua de point d'appui, tomba à terre et mourut. K'i-yu (Jîvaka) en fut informé ; il se rendit aussitôt auprès de lui et se servit du (bois) roi-médecin pour éclairer l'intérieur de son ventre ; il aperçut alors que son
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