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0392 Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3
Cinq Cents Contes et Apologues : vol.3 / Page 392 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000294
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378   SÛTRAS DIVERS (No 500)

chait à obtenir, il déclara qu'il désirait obtenir le mahâyâna. Le religieux lui dit : « Tels étant vos mérites, vous obtiendrez le mahâyâna avant longtemps . Quand vous aurez atteint à la sagesse sans supérieure, correcte et vraie ,(anuttara samyak sambodhi), je serai votre premier disciple doué de pouvoirs surnaturels (rddhipâda). »

Le religieux indiqua au prince héritier un endroit où il pourrait résider; le prince alors, prenant modèle sur le religieux, mit un lien autour de sa tête et tressa ses cheveux ; il but l'eau des sources et se nourrit de fruits ; puis il ramassa des branchages pour en faire une petite hutte ,de feuillage (parnaçâlâ) ; en même temps, il fit trois huttes de feuillage destinées respectivement à Man-tch'e (llad ri) et à ses deux enfants. Le garçon se nommait Ye-li (Jâli); il était âgé de sept ans ; il portait des vêtements faits avec des herbes et accompagnait toujours son père. La fille s'appelait Ki-na-yen (Krsnâjinâ); elle était âgée de six ans; elle portait des vêtements en peau de cerf et accompagnait toujours sa mère. Dans la montagne, les oiseaux et les quadrupèdes étaient tous joyeux et mettaient leur confiance dans le prince héritier. Quand celui-ci se rendait en quelque lieu pour y passer une nuit, les cavernes et les étangs produisaient de l'eau de source, et sur tous les arbres desséchés poussaient des fleurs et des feuilles; tous les insectes et les animaux malfaisants disparaissaient ; les carnassiers se mettaient d'eux-mêmes à manger des herbes; les divers arbres fruitiers avaient spontanément des fruits abondants; les oiseaux de toutes sortes faisaient

un concert et gazouillaient à l'unisson. Man-tch'e (Madrî) s'occupait d'aller recueillir les fruits pour donner à manger

à l'héritier présomptif ainsi qu'à son fils et à sa fille. Quant

à ces deux enfants, parfois aussi ils s'en allaient en quittant leur père et leur mère ; ils allaient jouer avec les animaux

sur le bord de la rivière et parfois ils y passaient la nuit. Une fois, en guise de jeu, le garçon Ye-li monta à cheval