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0518 Innermost Asia : vol.2
Innermost Asia : vol.2 / Page 518 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000187
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984   CHINESE SEPULCHRAL INSCRIPTIONS   [AppendixA

Le ehe-lang, qui a reçu le titre posthume de Conseiller militaire tseu yi ts`an Jeiun, avait des sentiments humains, et il était ferme dans la justice ; son caractère était sérieux, affable, vénérable ; du matin au soir il s'occupait des affaires publiques : il n'a jamais manqué au devoir de fidélité et d'intégrité ; parfaitement et complètement il servit l'état : il n'a jamais abandonné le sentiment de zèle et de révérence. Il aurait dû étendre au loin le compte (de ses années)' afin de vaquer aux affaires du royaume ; comment a-t-il eu la malechance, et

a-t-il rencontré le malheur 6 ? A l'âge de soixante-treize ans, la 9e année yen-cheou   . e (632), au 5° mois dont
le Ier jour est kia yin, le 2e jour qui est yi-nzao, il a fait que les six degrés de parenté furent émus de douleur, et les neuf parentés éloignées furent remplies de regrets. Hélas ! quelle tristesse ! Il est enterré dans cette tombe.

No. 3.

Ast. y. i. 07.

(Planche LXXIV.)

Inscription de la tombe de dame Kia ~, défunte femme de Fan Yong-long   g, illégitimement'

général de la garde won-ye tsiang-kizen A 15

La dame, pas de nom personnel, surnom Ngo-niu   *, originaire de Kao-tch`ang 7re,(hien), dans

Si-tcheou j 3,rl, était fille du tchong-lang î4i ri5 illégitime Kia Che-keou ~ flj *. Quand dans sa jeunesse elle s'appliqua aux études des femmes, elle montra une intelligence extraordinaire, et sa renommée s'étendit loin au-dehors. Quand elle eut épousé Monsieur Fan, elle eut les qualités des femmes mariées, et mit en pratique les quatre vertus 8, sans être en défaut en un seul acte ; constamment elle aimait les paroles des maîtres ; respectueuse elle pratiquait l'intégrité qui convient à une femme ; elle s'efforçait de mettre d'accord le luth et la harpe 9 pour une période de mille ans. Alors que son mari était en pleine force, les années qui lui étaient allouées par le Ciel ne durèrent pas plus longtemps ; il advint que le mont King el perdit sa pierre précieuse et Ho-p`ou â a vit disparaître ses perles r° ; subitement il renonça à la lumière, et pour toujours retourna à la nuit profonde. Sa femme seule avec un enfant en bas-âge en ce jour resta veuve ; des trois obéissances 11 elle n'en manqua pas une ; la renommée de sa fidélité à son mari défunt fut extrême. Elle fit l'éducation de l'enfant tout petit, elle l'éleva jusqu'à ce qu'il fût grand, lui enseigna ses devoirs envers les autres, lui donnant exactement les leçons d'un père 12, Dans l'appartement intérieur son fils la servit, sa conduite filiale à l'intérieur se manifesta ; au dehors, il fut fonctionnaire loyal, et fit briller l'éclat de son père défunt. Au bout de peu de temps, les chauds et les froids s'étant succédé, les quatre saisons s'étant remplacées, subitement, la 2e année k`ien fong (667 p. C.), le 6e jour du 10e mois, elle prit la maladie de cette époque, les remèdes prodigieux furent sans effet, les drogues merveilleuses ne la guérirent pas. Le z 2e jour, le matin, à l'heure tch`eou, elle mourut dans sa maison, â l'âge de soixante-quinze ans ; le 28e jour de ce mois, on l'enterra auprès de son mari 13 dans le champ situé au

44.

6 .   étendre le nombre de ses années= vivre plus long-

temps.

6 Formules pour désigner la mort sans prononcer le mot de ' mourir' ; de même la phrase suivante : ' il a fait que les 6 degrés de parentés ...' = il les a mis en deuil, donc il est mort.

7 Je traduis par' illégitimement' le mot wei A qui désigne d'une part les rois locaux non reconnus par la Chine, et de l'autre tous leurs fonctionnaires.

8 Les quatre vertus des femmes mariées, vertu dans les paroles, dans les actes, etc.

9 Le luth et la harpe g, kin-chö = mari et femme.

10 = elle devint veuve. Le mont Kingaune pierre précieuse célèbre qui apparaît fréquemment dans la littérature ; Ho-p`ou (dans le Kouang-tong actuel) avait une pêcherie de perles renommée au temps des IIan.

" les trois obéissances. La femme doit obéissance (r) avant son mariage à ses parents ; (2) mariée, à son mari ; (3) veuve, à son fils. Puisque la dame Kia est restée veuve avec son fils, elle a eu successivement à pratiquer les 3 obéissances aux 3 périodes de sa vie.

12   Ji'1011. Kouo fing, passer dans la cour de
la maison, désigne le fils recevant l'éducation de son père. C'est une allusion 'a un passage du Louera yu XVI, mn (LEGGE, Chinese Classics, I, 179-180) sur Confucius instruisant son fils Po-yu ; l'enseignement de Confucius à ses disciples se faisait dans la cour de sa maison.

13 Il était conforme aux rites d'enterrer la femme, à sa

mort, dans la tombe de son mari défunt â   . Voir
DE GROOT, Religious System of China, II, 800-8o6.