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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0039 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 39 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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DE PARIS A KHOTAN.   11

vent transforme et déplace ; tantôt ce sont de vastes steppes, que les Turkmènes appellent tâ'kyr, dont la surface plate et dure, souvent couverte d'efflorescences salines, est ou bien tout å fait stérile, ou bien parsemée de quelques maigres touffes d'herbe. Ce dernier terrain n'a offert aucune difficulté ii la construction de la voie ; il n'en a .pas été (le même pour les sables mouvants, ů l'inconstance presque infinie desquels il a fallu opposer une constance plus grande encore. Près de Mikhaïlovsk, on a dû refaire vingt fois les travaux. Et il ne suffit point d'avoir établi la ligne, il faut la protéger contre les attaques incessantes du sable ennemi ; on y parvient, dans une certaine mesure, en disposant des claies le long de la voie ou en plantant auprès des rails et au sommet des dunes des buissons épineux qui croissent dans lé désert.

Pendant les cent quatre-vingt-cinq premiers kilomètres, le pays est complètement dépourvu d'eau ; les quelques puits qui ont été creusés n'ont fourni que de l'eau salée.A Kazandjik on trouve une source" douce, puis (le Kyzyl Acvât å Merv quelques ruisseaux, venant des montagnes lui bordent la Perse et l'Afghanistan, déterminent des oasis dans la terre blanche, le loess, naturellement très fertile dés qu'il est arrosé. A Tedjent, les Turkmènes pour un grain confié au sol en récoltent de quatre-vingts it cent soixante. Quelquefois, lorsqu'il a plu dans la montagne, l'eau arrive en abondance, submerge et emporte la voie ferrée, danger contre lequel elle est mal défendue, car elle est dépourvue de ballast et les aqueducs ne sont pas assez nombreux.

Sur cette première partie du chemin de fer, le point le plus fameux est le camp retranché de Geuk Tépé, qui devint célèbre pour avoir été enlevé par un général célèbre. C'est un ouvrage de fortification très bon contre une charge de cavalerie, insignifiant contre des troupes d'infanterie tant soit, peu appuyées d'artillerie. Le point le plus important est Askhabad, chef-heu de la région transcaspienne, d'où se détache une route carrossable, allant par Koutchån ii Mechhed, la plus considérable des villes du nord-est de la Perse, lieu de pèlerinage très vénéré et très fréquenté des musulmans chiites. Cette route