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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0043 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 43 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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DE PARIS A KHOTAN.   '15

du prolongement de la voie ferrée jusqu'à TAchkent. 'Ce nouveau tronçon sera prêt en 1898. En outre, le principe (l'un embranchement sur le Ferghàna a été adopté, et c'est de ce côté sans doute que la ligne sera continuée par Viernyi et Siémipalatinsk pour rejoindre le Transsibérien. De cette man ére, la Russie possédera, pour favöriser les mouvements de ses armées, un chemin .de lier qui se déroulera sans interruption sur plus de deux mille lieues, bn serrant de près les frontières de la Perse, de l'Afghanistan et de l'Empire chinois.

La station de Samarkand est située à quatre kilomètres (le la ville russe. Celle-ci est sillonnée de rues tracées au cordeau, toutes aussi larges que les avenues de Versailles et bordées de chaque côté d'une double rangée d'arbres, peupliers, saules, karagatch, aussi pressés que possible les uns contre les autres, tous très hauts, très larges, très frais. Sous leur feuillage s'abritent mÔdestement les maisons basses et blanches où vit la peu nombreuse population russe. L'industrie et le 'commerce faisant défaut, H règne partout un calme agreste et l'on rencontre plus souvent une vache qu'un être humain. La ville turque, beaucoup plus considérable, est aussi plus animée dans ses rues étroites et sales, bordées de misérables échoppes bàties en appentis, et de maisons en pisé qui s'effritent et fléchissent sur leurs bases. De l'un à l'autre.. bout du Turkestan, de Khiva jusqu'à Tchertchen, les villes et les villages sont construits sur le môme modèle. Samarkand se distingue entre les autres villes par ses monuments historiques, magnifiques encore dans leur (lélábrement. Je ne parlerai pas après tant d'autres des mosquéés et médressés de Bibi Kh"nem et de Chah Zindeh, ni (le la coupole aux inscriptions gigantesques qui couvre, comme un casque persan, les restes du Conquérant boiteux, ni des vastes portails et des minarets audacieux du Régistàn avec l'émail éclatant de leurs briques aux couleurs variées, harmonieusement disposées. Il est triste de penser que le grand émir et ses artistes persans ont légué de si belles choses å ces Turcs, vandales incorrigibles, dénués du sentiment de l'art comme de la vénération du passé, qui vendraient toute la gloire et toute la beauté du monde pour quelques