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0044 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 44 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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écus sonnants. Leur négligence et leur cupidité ont dilapidé l'héritage des émirs et il-a fallu que des étrangers infidèles, ennemis généreux, vinssent apprendre aux Turcs â respecter les monuments de la gloire turque. 'Malheureusement, quelques mesures que prennent les Russes, le mal est aujourd'hui irréparable.'

La campagne de Sam kand est une des plus belles ,qu'on puisse imaginer. Cette plaine, Marquetée de cultures diverses, ombragée d'arbres nombreux, enveloppée de montagnes qui dressent â l'horizon leurs pentes bleuâtres relevées d'une écume de neige* à leur sommet, rappelle asséz bien le pays de Gex. Mais, et c'est l'un des agréments d'un voyage en pays exotique, le charme d'un paysage est singulièrement rehaussé parle tour nouveau que lui donnent certains détails de costume, détails presque insignifiants dans l'ensemble, mais qui raniment la sensibilité indolente. C'était un plaisir de voir aller.et venir, A l'ombre tachetée de soleil des peupliers et des ormes, tant de cavaliers aux longues robes bariolées de teintes-vives, et de temps k autre quelque coursier étique portant sur son dos une famille entière, le père, la mère, un ou deux enfants, tous a califourchon l'un derrière l'autre, tenant chacun un panier ou un paquet, Cà et'lâ on passe devant un tchai khcznza oh, dans un jardin peuplé d'arbres fruitiers et tapissé d'herbes folles, quelques hommes, assis sur leursµtalons, dégustent une tasse de thé vert, écoutant des musiciens qui chantent à pleins poumons d'une voix nasale fort aiguë et s'accompagnant de cithares et de tambourins.

Le vice-gouverneur, général Poukolof, nous fit le meilleur accueil que nous pussions désirer. J'ai eu le déplaisir d'apprendre sa- mort dernièrement. C'était un homme au coeur excellent, aux manières simples et franches, très gai, toujours prêt .å rendre service et que regrettent tous les étrangers qui l'ont connu en Asie centrale. Parmi les curiosités de Samarkand qu'il nous montra, figurait le cousin d'Abdourrahmân, émir de' Kaboul, lshâk Klein, qui avait essayé de chasser son cousin de Kakoul et, chassé lui-même, avait cherché un refuge sur le territoire russe (1888-89). C'est un gros homme, ayant

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