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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0046 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 46 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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'18   MISSION SCÍ.ENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.'

Salies paraissent être fort tranquilles, plus enclins au trafic qu'a la guerre, indifférents par unerlongue habitude aux changements politiq►ies et semblent prêter une oreille de plus en plus distraite aux conseils des mollahs fanatiques. Les Russes sont habiles å favoriser ces dispositions : sévères à l'extrême à toute apparence d'indocilité;`., soigneux d'inculquer å la population indigène une impression de force inébranlable; ils savent aussi s'attirer son estime'et son bon vouloir en lui donnant plus de sécurité et de justice qu'elle n'en avait jamais eu sous les tyrannies capricieuses d'autrefois, en améliorant .là situation économique; en respectant les coutumes établies, même celles qui semblent dépérir, mais qui pourraient reprendre vigueur si elles étaient contrariées. Patients par caractère et parce qu'ils' se croient maîtres de l'avenir, ils se fient au temps pour mener un rapprochement qui est*dans la nature des choses. Le peuple russe, encore en voie de formation, a des facultés d'assimilation que n'ont pas les peuples cristallisés par de longs siècles d'histoire. L'absorption réalisée par lui au cours des âges' précédents de nombreux éléments asiatiques, l'a rendu apte à en absorber d'autres encore. Une .certaine affinité entre Sartes et Russes, dont les uns ne sont plus barbares depuis longtemps et dont les autres ne sont pas encore trop encombrés d'idées acquises ni trop entichés de civilisation artificielle, de part et d'autre un certain laisser-aller, une répugnance å la tension sans trêve de la volonté, un dédain de l'activité remuante et agitée où se plaisent la plupart des Occidentaux, une tendance commune â traiter toutes les difficultés par la patience-et l'apathie, une analogie de souplesse, et d'affabilité, facilitent les relations entre les vainqueurs et les vaincus, permettent un peu de cette familiarité qui n'existe à aucun degré entre Hindous et Anglais et qui petit à petit conduit à une union plus intime. Puis, .au lieu qu'entre les Anglais et leurs sujets il n'existe pas d'anneau qui puisse servir à relier les deux tronçons séparés de la chaîne, entre Russes et Turcs, cet anneau existe, c'est le Cosaque-, enfant de la steppe, dans les veines duquel le sang tartare est mêlé au sang slave, qui se retrouve chez lui dans les steppes de l'Asie centrale; reconnaît

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