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0050 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 50 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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22   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA IIAUTE ASIE.

Persans du Caucase, Grecs naturalisés. On est frappé de la place importante que tiennent les Polonais dans les entreprises privées comme dans les fonctions publiques ; il semble que le gouvernement voit avec plaisir leur activité, gênante en Europe, se diriger vers l'Asie.

A Thchkent nous rencontràmes le général Korolkof, momentanément détaché de son gouvernement du Ferghàna. Dutreuil de Rhins avait fait sa connaissance à Paris et il le considérait comme son principal appui dans le Turkestan russe. Gràce à lui surtout, nous fûmes admirablement accueillis et aidés par S. E. le Gouverneur général, baron Vrevsky. Je ne saurais non plus oublier les services qu'ont bien voulu nous rendre le général Gélinsky, M. Nalifkine, M. Müller, notre compatriote, le colonel Gédéonof, directeur (le l'observatoire, enfin le prince Gagarine et le comte Chérémétief, aides de camp du Gouverneur général.

Le baron Vresvky donna des ordres pour que nous puissions engager une escorte russe à Marghélàn, il nous permit d'acheter au service de la guerre quatre carabines Berdan, autant de cartouches que nous en désirions, deux tentes de feutre. Ce matériel et divers autres objets, conserves, ustensiles, etc., d'un poids d'environ cinq cents kilogrammes furent expédiés par charrette à Marghélàn, sous la conduite de l'un de nos deux domestiques indigénes. L'autre partit avec nous en voiture de poste pour Marghélàn, le 20 avril i deux heures du matin.

La grande route, qui passe par Khodjent, est sensiblement meilleure due celle de Samarkand it Tàchkent. Jusqu'à Khokand (272 kilom.) elle ne traverse guère que des campagnes cultivées, sauf les sables des brigands (Karaktchi koum) au delà de Khodjent, et la grande plaine pierreuse et déserte de Patar.

Khokand est une ville trés peuplée, longue de cinq verstes, qui, les Russes y étant fort peu nombreux, a conservé mieux peut-être que les autres villes du Turkestan la couleur locale et indigène. Il n'y a, du reste, rien de curieux à voir que le bazar trés vaste et animé et le palais de l'ancien Khàn, édifice moderne, d'un mauvais gout affreux,