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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0054 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 54 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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26   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

avait:eu maille à partir avec l'administration et s'était retiré h Tâchkend auprès d'une de ses femmes, puis la première brise de printemps avait emporté ses idées de retraite, lui avait de nouveau soufflé au coeur la passion des voyages et il s'était engagé avec nous. Bon préparateur de botanique et de zoologie, cavalier intrépide, chasseur admirable, cuisinier passable, poète h ses heures quoique il ne sût pas écrire,. connaissant outre le turc, le russe, le persan, le chinois et le mongol, il savait tout apprendre et se plier h tout. Brave autant qu'intelligent et fin matois, il mêlait à doses égales l'audace et la prudence, la franchise et l'astuce. Plus réservé, moins brillant d'apparence qu'Ata Bay, il était plus sérieux et plus honnôte ; assez indépendant pour ne point compromettre ses intérêts propres, mais dévoué et prêt à tout pour la cause avec laquelle il confondait la sienne. C'était un homme précieux, qui nous servit mieux que tout autre; malheureusement sa constitution, minée par une vie trop tourmentée, lui rendait trés difficile de voyager å de hautes altitudes et il lui fut impossible de nous suivre dans notre troisiéme expédition. Le sarte Mohammed Amin avait été capitaine sóus Yakoub Bek et n'était point fait pour donner urne haute idée de l'armée de l'Atalyk GhAzi ; d'ailleurs, les Sartes n'ont guère, en général, les qualités nécessaires h la guerre ou dans un voyage d'exploration. Celui-ci s'était engagé avec nous pour revoir les lieux témoins des exploits de sa jeunesse et pour se débarrasser de sa femme qui lui était, disait-il, insupportable et ne voulait point le quitter; mais en route, chaque fois qu'il faisait trop chaud ou trop froid, que l'étape était trop longue ou le dîner trop court, il poussait des soupirs h fendre l'aime, regrettant ainérement, comme Ulysse, sa maison et sa femme qui, dans l'éloignement, lui paraissait plus supportable que les misères présentes. Abd oul Raeoul était sarte aussi, mais s'était frotté aux Russes qui, avec quelques mots (le leur langue, avaient enseigné à ce serviteur du prophète le goût du petit verre. Il s'enivrait ignoblement et nous dûmes bientôt le renvoyer. Quant au plus jeune, Doucha Bay, c'était un pur Kazzak de la steppe, cavalier indémontable, mais d'une stupidité à toute épreuve; tour i