国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0081 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 81 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000197
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

rYPI,C)ßATIC)N DE 1891.   53

l'empreinte de son pied, et un petit tamaris qui a poussé à l'endroit où Nasr ed-din fit ses ablutions le jour de la supreme bataille; ses ablutions faites, il oublia sur le sol son bâton qui se transforma en tamaris. Chaque année les pèlerins arrachent les branches de l'arbuste miraculeux qui, chaque année, en pousse de nouvelles.

Teurt Imâm passé, on entre dans un pays (le pâturages, de jolis vallons, de collines aux flancs tapissés d'herbe, mais sans arbres, puis l'on arrive à la vallée plus austère du Kourâb (14 août). C'est lit qu'est situé, ů 2,580 mètres d'altitude, l'humble hameau de Polour, le plus avancé dans les montagnes de ce côté. Polour se compose d'une seule rue, ou pinta d'un chemin étroit et tortueux se faufilant entre une cinquantaine de tristes cases de terre, basses, sordides, suant l'humidité, dont les terrasses et les murailles lézardées sont envahies d'herbes folles. Plusieurs de ces constructions s'étaient effondrées sous les pluies abondantes qui venaient de tomber et quelques personnes vivaient encore sous la tente. Auprès (les maisons une douzaine de saules et de peupliers, les éternels arbres du Turkestan, quelques champs de blé et d'orge, bien vite arrêtés clans leur développement par les hautes collines grises et mornes qui se dressent au bord du torrent.

En revanche dans les montagnes voisines d'excellents pâturages, les meilleurs, je crois, du Turkestan, nourrissent de nombreux troupeaux de brebis â laine fine, de chèvres, de koutâs ou yaks et chevaux dont la plus petite partie appartient aux gens de Polour, le reste étant la propriété de riches bourgeois de Khotan ou de Kéria. Aussi la plupart des habitants sont-ils simples pâtres et misérables. Dès qu'ils le peuvent, il se font chercheurs d'or, qui se trouve dans l'eau du torrent et dans les flancs (le la montagne. Pendant notre séjour, nos chevaux ayant besoin d'être ferrés, il nous fut impossible de mettre la main sur l'unique forgeron du village ; lui aussi était allé à la recherche du précieux métal. A notre départ il vint, tout heureux et tout fier, nous présenter sa récolte de huit jours : un demi-gramme. Il eût gagné davantage i ferrer nos chevaux ; cependant il avait obtenu un résultat remarquable puisque, en général, un homme trouve tout juste assez

~~~