国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0088 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 88 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000197
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

60   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

mauvais endroits. Le mandarin protesta qu'il avait le plus grand plaisir, qu'il se sentait profondément honoré (le nous voir voyager dans sa circonscription, qu'il éprouvait pour nous l'amitié la plus vive et qu'il était plein de zèle pour nos intérêts. Mais, ajoutait-il, pourquoi s'en aller par des chemins de traverse, par des sentiers dangereux, lorsqu'il était si facile de voyager sur la grande route, où il s'engageait à nous faire recevoir partout avec les plus grands honneurs, à nous fournir toutes les commodités désirables, tandis que dans les pays sauvages et déserts oh nous voulions pénétrer, il n'était pas en son pouvoir de faire pour nous tout ce qu'il faudrait, ni même de nous éviter les périls qui nous y attendaient ? De précédents voyageurs y avaient subi de fâcheux accidents, s'il nous en arrivait autant, il en aurait le ceeur déchiré et il nous priait de lui épargner cette peine. Dutreuil de Rhins insistant, le mandarin répondit qu'il savait l'intérêt que les Européens portaient eaux mauvais chemins, qu'il n'était nullement dans son intention de faire obstacle à nos projets, qu'il avait cru seulement convenable de nous donner des conseils d'ami. Mais, puisque nous ne pouvions les suivre, il nous priait de lui écrire un certificat pour témoigner que nous nous engagions dans les montagnes de notre propre volonté, que si dans les pays inhabités quelques difficultés survenaient, nous ne l'en tiendrions pas responsable. De son côté, il nous garantissait qu'il prendrait toutes les mesures possibles pour nous faciliter notre tâche. II n'était pas séant de montrer trop de défiance, ni de supposer chez notre interlocuteur une arrière-pensée ténébreuse. Son exigence provenait uniquement d'une maladie assez commune chez les fonctionnaires de toutes les administrations et de l'administration chinoise en particulier, la terreur des responsabilités. Nous le mîmes donc à son aise et nous n'eûmes pas lieu de le regretter.

Secondés par vingt hommes de Polour, nous pâmes gagner sans encombre le plateau de Gougourtlouk avec toute la caravane (20 septembre). Le temps était meilleur que la première fois, mais il faisait plus froid et, la nuit, le thermomètre descendit à 10 degrés au-dessous (le zéro. Nous ne gardâmes que six indigènes, dont Kalpa et un homme