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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0096 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 96 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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68   , MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

effet perdu dans la montagne et que son grand âge ne l'ait empêché de continuer sa marche jusqu'aux lieux fréquentés des hommes.

Le 8 au matin, après avoir attendu vainement jusqu'â 9 heures, nous nous décidâmes, pressés par une nécessité inexorable, â donner le

signal du départ. Nous poursuivîmes notre route, péniblement,. par la vallée de Sarvgh touz, pendant toute la journée et jusque assez avant clans la soirée. Comme la lune paraissait sur la montagne, nous arrivâmes â un endroit où l'herbe abondait, près d'une mine d'or abandonnée. Le lendemain et le surlendemain nous descendîmes le plus rapidement possible par une terrasse tapissée d'herbes longues et variées, qui longe la rivière Sarygh touz et que coupent des ravins profonds et â pic, taillés â l'emporte-pièce. Le 10 octobre, la nuit nous surprit, marchant toujours au milieu du désert et du silence que rompait seul le bruit des eaux qui grondaient au fond de leur cation; tout â coup, comme nous descendions en tâtonnant les falaises qui encaissent le lit de la rivière, nous entendîmes des voix d'hommes résónner dans l'obscurité. C'étaient les gens que le mandarin avait envoyés â notre rencontre avec des provisions et des chevaux frais. Nous étions au bout de nos peines pour cette année.

Au lieu où nous étions arrivés, quelques pâtres vivent en été dans des grottes ménagées dans la falaise de la rivière, et sur le bord même de l'eau on cultive un peu d'orge malgré l'altitude encore considérable (3,110 métres). Le 12 octobre, nous franchîmes les dernières crêtes de montagnes qui nous séparaient du Gobi. Dans une gorge. étroite et profonde, on voit, accroché å une paroi de rochér, presque inaccessible, le tombeau de Notre-Dame Youndjylyk, Lune de Beauté'. C'était,

1. En turc Youndjylyk Padichâhim, Aytola Khânem. Notre-Dame est la traduction littérale de « Padichâhim » et de « Khânem ». Plus rigoureusement on pourrait traduire par Madame, mot usité autrefois dans les cas oit nous employons aujourd'hui le terme Notre-Dame. Il est inutile de dire que dans ces expressions Dame a le sens original de Souveraine (Domina).. Telle est également la signification de « Padichâh » en persan et de « Khân » en turc. Aujourd'hui lorsqu'un Turc s'adressé â une femme il lui donne par politesse le titre dé Khânem — Domina

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