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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0108 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 108 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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76   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

garantes quetoute la poptilation était d'accord pour demander le maintien du fonctionnaire intègre que nous avions sous les yeux et que l'on se préparait à envoyer à Kéria une pétition en ce sens. La pétition fut rédigée en effet, mais dans le sens opposé.

Cette comédie, d'abord très divertissante, commençait à nous fatiguer, lorsque nous entreprîmes une excursion au prétendu tombeau de Iműm Djafar Sâdyk, lieu de pèlerinage très fréquenté des musulmans du Turkestan chinois. Nous descendîmes au grand trot le long du Nia dűria par une de ces forêts comme il y en a beaucoup en Kachgarie au bord des rivières, forêt au sol sablonneux, peu touffue, composée de tog/zrak (populus balsamifera), de grands tamaris et de roseaux. N'ayant pas trouvé de chevaux frais à mi-chemin, comme nous l'espérions, nous ne pûmes franchir avant la nuit les quatre-vingt-dix kilomètres qui séparent Nia du mazâr'. Nous perdîmes notre chemin dans l'obscurité et après deux heures (le recherches infructueuses nous bivouaquâmes en pleine forêt. Nous étions parmi des monticules de sables, que couvraient des arbustes très pressés et très secs, hauts de trois ou quatre mètres. Comme il faisait un froid de— 6°, que nous n'avions point de tentes et que nos couvertures étaient restées en arrière avec un des domestiques, nous mîmes le feu à plusieurs de ces monticules; une grande flamme crépitante s'éleva qui illumina le ciel et nous tint au chaud jusqu'à l'aube. Le lendemain, 28 octobre, nous arrivűmes au mazűr, où les cheikhs nous donnèrent l'hospitalité dans un assez grand bâtiment, construit par Niűz Hàkim Bek, gouverneur de Khotan sous Yakoub Bek. I1 est orné d'un portail de briques émaillées, d'un piètre- travail et sans caractère original. On y trouve une salle d'école, où l'on enseigne la lecture aux enfants des pâtres de la forêt, et (les chambres servant à loger les pèlerins dont le nombre, en hiver, monte à quarante par jour. Cet établisssement porte le nom (le médressé, c'est-à-dire de collège de théologie. Parmi les douze cheikhs qui sont censés composer le corps des professeurs,

1. Tombeau d'un saint, où l'on va en pélerinage.