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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0122 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 122 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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90   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

de Khotan à Khotan, trois mois et demi, pendant lesquels nous avions compté soixante-deux jours de marche effective et parcouru 1,760 kilomètres dont près de 1,100 en montagne. Si l'on y joint la route d'Och A Khotan, on obtient un total de 2,825 kilomètres (le voyage A cheval accompli en six mois. Nous avions levé exactement et en détail 1,100 kilomètres d'itinéraires, pris 814 observations astronomiques, tant de longitude que de latitude, un grand nombre de photographies, des notes de toute sorte, recueilli des plantes et des spécimens de roches. Nous étions les premiers Français it visiter ces régions. M. Blanc est le seul Français de France qui soit allé jusqu'A Kâchgar, M. Dauvergne le seul Français d'origine qui se soit hasardé jusqu'A Khotan. Très peu d'étrangers avaient pénétré au delit et nous ne nous sommes pas contentés de marcher A leur suite; mais, tout en complétant leurs études sur plus d'un point, nous nous sommes écartés de leurs routes chaque fois qu'il nous a été possible et nous avons réussi i relier l'itinéraire de M. Grombtchevsky jusqu'il Gourgoutlouk avec celui (le M. Bogdanovitch jusqu'à Saryk touz, en traversant un pays de montagnes particulièrement difficile oit l'homme n'avait jamais mis le pied. Dans cette partie de son voyage, Dutreuil de Rhins avait espéré couper l'ancienne route directe entre Khotan et Lha-sa, dont certains documènts chinois parlent d'une façon vague et obscure, mais il n'en avait vu aucun vestige. Dans sa pensée, toutefois, cela ne pouvait rien contre l'interprétation qu'il avait donnée (le ces documents, car les routes de ces pays sont de simples pistes qui disparaissent dès que les caravanes les ont abandonnées. Du reste, il avait constaté qu'il était possible, sinon facile, de passer par lit pour atteindre le Nam tso et il se réservait de tenter l'entreprise la seconde année, si les circonstances le permettaient.