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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0136 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 136 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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104   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

l'année 1892. Son premier plan était de s'engager dans les montagnes dès le printemps avant qu'il y eût trop d'eau dans les rivières et que le terrain des hautes vallées ne fût devenu marécageux par suite du dégel. Ne pouvant employer que des chevaux sur le sentier de Gougourtlouk et ne comptant point réussir avec ces animaux qui mangent trop et portent trop peu, franchir sans se ravitailler les mille kilomètres de pays déserts et montagneux qui séparent Polour (lu Nam tso, but de son voyage, il projetait de suivre, à vol d'oiseau, la direction du Nam tso sur une distance de trois degrés puis de remonter au nord vers les sources de la rivière Kara mouren et Tchertchen. Après s'être réorganisé, avoir acquis des chameaux si besoin était, il serait reparti à la saison sèche, en septembre, et aurait filé directement it son but. Ce plan était excellent pour étudier l'orographie de ces régions. Malheureusement il n'était plus possible, la saison étant trop avancée pour permettre une campagne de printemps. I1 fallait se contenter d'une seule expédition, simplifier l'itinéraire autant que possible, marcher tout droit sur le Nam tso en partant de Polour ou de Tchertchen. Toute réflexion faite, Dutreuil de Rhins choisit Polour, la connaissance qu'il avait d'une partie des montagnes au sud de ce point rendant l'entreprise plus facile, ou du moins moins chanceuse que du côté de Tchertchen où tout était å faire. Comme un malheur ne- vient jamais seul, non seulement il reçut l'argent trop tard, mais il en reçut moins qu'il n'avait prévu. Cela compliquait la question; il ne pouvait équiper avec ces moyens restreints une caravane assez considérable pour marcher deux mois dans un pays sans ressources. Cependant il n'abandonna pas la partie, il résolut de réduire au plus strict minimum les bagages en dehors des vivres; on ne nourrirait que les animaux utiles, on marcherait rapidement, peut-être trouverait-on de l'herbe en avançant vers le sud et, la fortune aidant, on atteindrait le but sans trop de misére. Nous nous préparáimes en conséquence. Une partie de nos bagages fut confiée aux soins d'un marchand chinois et dirigée par la grande route de Kâchgar-Hami sur Si-ning où nous pensions arriver nous-mêmes l'année suivante. On emballa et expédia en France les