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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0168 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 168 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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136   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

imprimées, serrées entre des planches de bois, fragments du Ka-gyour, le Livre sacré, histoire épique des guerres anciennes du peuple tibétain, recueils de chansons et de contes, etc. Il nous fut impossible d'obtenir à prix d'argent aucun de ces objets que la religion protège et qu'elle défend de laisser passer aux mains des infidèles. Cependant, le fils de la maison, moins scrupuleux, réussit à nous procurer une statuette sainte venant de Lha-sa.

Le 24 octobre, nous logeâmes au village de Pang-mig, où les caravanes ont l'habitude d'acheter les vivres nécessaires pour traverser les montagnes désertes jusqu'à Souget Kourghân, de.louer les yaks qui servent à franchir les cols de Karaoul et de Sa-ser. Nous filmes très bien aidés dans nos préparatifs par le -ba de la vallée de Noub-ra, qui, chose rare, connaissait assez bien la langue persane. Le 26, tout était prêt, nous allâmes jusqu'à l'insignifiant hameau de Ldjang-long, où nous prîmes congé des derniers Tibétains. De 1~~, on escalade, à l'aide des yaks, la muraille de la rive gauche du Noub-ra par le col de Karaoul, on remonte la gorge du Touloumbati, jonchée de débris de montagnes, dominée par des pics neigeux et des glaciers, on franchit le glacier du Sa-ser la ; puis, abandonnant les yaks, on remonte la gorge d'une des sources du Cha-yog, on passe au pied même des glaciers Kitchik et Tchong Koumdân, en pateaugeant dans l'eau. Notre

guide prétendait qu'il y a cinquante ans il n'y avait pas lis de passage, le glacier rejoignant les montagnes vis-à-vis, montagnes très escarpées

au sommet desquelles se détache un amas de rochers, semblable aux ruines d'un château fort gigantesque, que les Turcs ont baptisé le Palais d'.Jfrassidb. Plus loin, la vallée s'élargit et forme un grand cirque de montagnes de neige, où la rivière Cha-yog s'étale en un lac allongé.

C'est le lieu dit Yapchân où nous campâmes le 29 octobre. A partir de là, l'aspect général du pays se modifie. Depuis Lé, le pays avait

présenté 'une suite de larges et profondes vallées, séparées par des cols élevés, roides, pénibles ; mais le terrain était ferme et la marche sans danger quand il n'y avait pas trop de neige ou de glace. Au delà

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