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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0181 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 181 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1893.   149

« tao t'ai » avait fait établir un service postal régulier et des relais à chaque station le long de la route. Il me fut permis d'en faire usage et je regrettai presque l'ancien système. Auparavant on était quelquefois exposé à perdre des heures entières à chercher des chevaux dans les villages, mais on avait l'avantage de pouvoir, lorsqu'on savait se faire bien venir du mingbâchi, se procurer de bonnes bêtes qui vous portaient rapidement et sans fatigue jusqu'à deux ou trois stations plus loin. Avec le nouveau système, si l'on avait toujours des animaux prêts,. sauf dans les circonstances exceptionnelles, ils étaient tous également mauvais. J'en fus si rudement secoué qu'à Kerghalyk j'eus l'idée de louer une de ces petites voitures chinoises à deux roues et sans ressorts que les Turcs appellent mahpa, du mot arabe « mihaffa ». Cette espèce de panier à salade fit remonter dans mon estime les rosses officielles, auxquelles j'eus recours de nouveau à partir de Yârkend. A Yangi Hissât-, je revis notre ami T'ien, qui avait été nommé t'in koan et orné du bouton bleu foncé (4e rang) en récompense des services rendus par lui dans la négociation avec les Anglais au sujet de la délimitation du Pamir. Il avait été envoyé, l'année précédente, après la prise du Kandjout, à Gilgit pour traiter avec le colonel Mortimer Durand. Ses manières cérémonieuses, la solennité pompeuse dont il s'entourait, les coups de canon qu'il faisait tirer en son propre honneur lorsqu'ilsortait, le bariolage bizarre 'de son cortège excitèrent une douce gaieté chez ceux des Anglais présents qui n'avaient jamais été en Chine et fournirent à la presse l'occasion de plaisanteries pleines de sel et de finesse. Quant à T'ien, il était toujours satisfait de lui-même : « Oui, me dit-il lorsque je m'informai (le son voyage, j'en suis assez content. J'ai produit une bonne impression là-bas; les Anglais ont vu qu'ils avaient affaire à quelqu'un et j'ai eu du succès. » Ce succès avait consisté en ce que, par un traité destiné à consolider les liens d'amitié qui n'avaient cessé d'exister entre leurs Majestés britannique et chinoise, les Anglais enlevaient définitivement le Kandjout- aux. Chinois, mais, en revanche, s'engageaient à ne point leur laisser prendre le Saryghkol par un tiers. T'ien insista très aimablement pour que je restasse deux

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