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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0182 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 182 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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150   MISSION SCIEN'T'IFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

ou trois jours chez lui, mais mes instructions ne me permettaient pas de m'attarder et je déclinai l'invitation.

Le 13, j'arrivai â Kâchgar où je fus de nouveau l'hôte de M. Pétrovsky. Cette fois mon séjour fut court. Je reçus l'argent presque aussitôt, j'achetai les chevaux nécessaires â notre future expédition et le 6 mars j'étais de retour â Khotan. Dutreuil de Rhins avait renoncé â renouveler sa tentative (lu côté de Polour pour ne pas excéder (les populations pauvres et clairsemées, déjà mises deux années de suite â contribution par nous. D'autre part, le problème (le la traversée du désert de montagnes étant â peu près insoluble avec une caravane de chevaux qui mangent trop (1,800 grammes par jour) et portent trop peu (90 kilogrammes), il décida de se procurer des chameaux et de chercher une route plus praticable que celle de Polour pour ces derniers animaux, qui craignent les sentiers trop étroits, sont impuissants â gravir les pentes trop raides et dont le pied est facilement blessé par les rocailles.

D'aprés les renseignements des indigénes, il nous apparaissait que dans le sud de Tchertchen la chaîne de I'Altyn tâgh pouvait être franchie par des chameaux ; en outre, nous pensions, sur la foi d'une communication, d'ailleurs très vague et inexacte, faite â la Société de

géographie relativement au voyage récent de M. Pievtsof, que l'Oustoun tagh ne nous opposerait pas de ce côté un obstacle insurmontable.

Il est vrai que l'opinion des indigènes était différente, mais nous

devions aller voir ; et, si réellement le passage était possible avec (les chameaux, il devenait aisé d'emporter avec nous assez de vivres pour

atteindre le Nam tso ou au moins les premières régions habitées sans

nous ravitailler en route. En effet, un chameau, capable de porter deux cents kilogrammes, se contente â la rigueur pour sa nourriture

journalière pendant plusieurs mois d'une livre et demie de farine de

maïs mélangée d'eau, même s'il n'a pas d'herbe à manger, et nous savions que nous n'en trouverions pas avant longtemps. Cependant il

ne nous sembla pas prudent de composer notre caravane uniquement de chameaux ; car nous pouvions rencontrer avant (le toucher au but