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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0190 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 190 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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158   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA IIAUTE ASIE.

dépenses futures dans les localités au delâ de Kéria oit les lingots d'argent n'ont que difficilement cours, parce qu'il n'y a pas de changeur. Lorsque nous frimes ii Kéria, le sous-préfet fit rechercher tout le cuivre existant dans son district, et nous k fit remettre, ce qui ne nous empêcha point plus tard d'être embarrassés â Tchertchen, faute d'avoir assez (le cette monnaie incommode, mais indispensable'.

Pour notre voyage au delà du Turkestan, il ne nous parut pas expédient de transporter nos fonds â travers les montagnes sous forme de lingots d'argent qui à eux seuls auraient suffi â charger un cheval. Nous préférâmes nous pourvoir d'or, dont le poids était insignifiant. Grâce aux marchands andidjanais de Kéria, nous trouvâmes â un taux raisonnable l'or nécessaire, mais cette opération nous causa dans la suite quelque déception ; car l'or, qui vaut â Kéria vingt fois son poids d'argent, ne le vaut que dix-huit fois å Lha-sa et quinze fois seulement dans le Tibet oriental ; de plus, comme il n'a point cours au Tibet en dehors des centres de commerce, le manque d'argent fut pour nous une source d'ennuis dans notre campagne de 1894.

Quant aux vivres, il nous en fallait 5,800 kilogrammes pour les soixante-dix jours que devait durer notre expédition en pays dépourvu de ressources. Nous étions obligés de nous munir de toute cette quantité à Khotan même ; car le stock existant â Tchertchen ne pouvait suffire tout ensemble â nos besoins pendant le séjour que nous y ferions et â nos provisions de voyage. Ces provisions consistaient en farine de maïs pour les chameaux, en maïs et en orge pour les chevaux, en farine de

1. Des voyageurs russes ont eu l'idée de prendre en guise de monnaie des piéces de cotonnade qui sont la marchandise la plus généralement demandée au Turkestan. Je ne crois pas que cet exemple doive être suivi. Outre que les cotonnades sont une marchandise assez encombrante, si vous les cédez â un prix inférieur å celui du bazar vous ferez du tort aux marchands indigènes, si vous les cédez au même prix, vous les ferez difficilement accepter de bon gré comme argent comptant: Dans le cas même oú le cuivre est rare sur la place, on a encore la ressource de faire découper les lingots d'argent par le forgeron en aussi petits morceaux que l'on veut, méthode qui sans doute offre des inconvénients, mais qui du moins est parfaitement correcte et met le voyageur å l'abri de tout reproche.