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0194 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 194 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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162   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

dimensions et formée de deux plans perpendiculaires au sol, parallèles entre eux et coiffés d'un angle dièdre. La forme ronde des tentes kyrghyz et mongoles est aussi très confortable, mais elle exige un système de boiseries compliqué, peu commode, qui rend la tente assez longue à dresser.

L'acquisition, la préparation, la réparation du matériel de chargement et de harnachement des animaux réclament aussi beaucoup de soins et de temps. Si ce matériel n'est pas bon, s'il n'est pas bien tenu et bien compris, on s'expose à une foule d'ennuis et de difficultés qui peuvent devenir très graves. Il faut non pas des sacs de toile, mais des sacs comme on en fait au Turkestan, en tissu de laine grossier, très résistant (tchekmen) qui préserve très bien les vivres de l'humidité ; il faut non pas des cordes de chanvre trop dures, trop raides, qui blessent les animaux, mais des cordes indigènes en laine, très souples et qu'on doit garnir de feutre à l'endroit où elles pressent le ventre des chevaux. Quant aux bats, les meilleurs pour les chevaux sont les bâts andidjanais (palan), semblables à une carapace de tortue, protégeant admirablement l'échine de l'animal. Les bâts kachgariens (moula), comme les bats russes, qui paraissent plus élégants, plus rationnels ou plus simples, doivent être bannis. Les bats pour chameaux (tchoum) sont formés essentiellement (le deux coussins de feutre, épais et fermes, triangulaires, arrondis aux coins, qui s'appliquent aux flancs de la bête en s'élevant un peu au-dessus de l'échine de façon qu'elle ne soit pas touchée. Les selles cosaques, sartes ou chinoises sont préférables aux selles anglaises pour un long voyage, parce qu'elles garantissent mieux le dos du cheval, à condition que les feutres placés sous le bois de la selle (tokoum) soient assez épais et sans aspérités. Le cavalier, qui n'y est pas habitué, se trouve d'abord étrangement juché sur ces hautes selles, mais il s'y accommode en moins de quinze jours; il y est sûrement assis, surtout sur la selle cosaque, et très à son aise surtout sur la chinoise. Les bats et les selles ne se vendent pas toutes faites au marché, il faut les commander. Au Turkestan russe on est rapidement servi, mais au Turkestan chinois les bons ouvriers

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