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0203 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 203 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1893.   171

pendant les deux premiers jours, pierreux ensuite. On y trouve de temps å autre un peu d'herbe pour les chameaux et de l'eau partout. Le sous-préfet envoya deux ou trois musulmans pour voir cette partie de la route ; mais il n'eut pas les moyens de faire davantage de ce côté et il ne put s'occuper sérieusement que de la première partie. Il confia à plusieurs fonctionnaires musulmans une mission d'exploration, avec l'ordre d'étudier la nature du terrain, de dresser la carte du pays, de construire dans le désert, aux endroits convenables, des stations pour les voyageurs (langar). La carte qu'ils rapportèrent et qui nous fut communiquée était d'une naïveté bien amusante. Le rapport des grandeurs n'y était nullement observé et les stations étaient représentées par des carrés ayant plusieurs lieues de côté. On s'y reconnaissait cependant, parce qu'on avait eu soin d'indiquer les distances .qui avaient été estimées au jugé assez exactement. Les stations construites étaient des huttes très misérables, mais il y a commencement h tout et des instructions furent données pour qu'on y fît et qu'on y entretînt des dépôts de grains pour les animaux. La principale difficulté subsistant était qu'entre Nia et Tchertchen, il n'y avait d'eau que dans des rivières distantes de plusieurs jours les unes des autres. Le sous-préfet ne se laissa pas arrêter par cet obstacle et, au cours de son voyage, il reconnut, comme il me l'expliqua lorsque je le revis plus tard h Tchertchen, que presque partout il suffisait de creuser le sol peu profondément pour obtenir de l'eau potable. S'il ne put faire tout ce qu'il avait songé à faire, du moins il visita des localités comme Tchertchen et Tcherkalyk éminemment propres à la colonisation, où de temps immémorial aucun mandarin n'avait paru ; il mit h peu près en état la première partie de la route de Cha tcheou ; ce qui n'était auparavant qu'un chemin de traverse entre Kéria et Ouroumtsi, il l'éleva en y passant lui-même ů la dignité d'une grande route, et cette voie qu'il consacrait ainsi, plus courte que celle de Kiichgar, pouvait, si cet exemple était suivi, donner une vie nouvelle á des contrées jusque-là délaissées. Cela était certainement dans les intentions du gouverneur d'Ouroumtsi qui venait de fonder au nord-ouest du Lob nor, sur les