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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0204 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 204 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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172   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

bords du Tarim et å cinq jours de Tcherkalyk, une ville portant le même nom, quoique n'occupant pas la même position que la Lop de Marco Polo.

Une autre route qui intéressait le sous-préfet et dont il nous entretint, était celle qui descend la rivière de Kéria. Il pensait que peut-être il serait possible d'atteindre le Tarim par lå. En effet, dans l'histoire de Mahmoud Kérem Kabouli, il est dit qu'une armée vint d'Aksou à Kéria par cette voie au mi' siècle de notre ère. J'avais eu le. dessein de reconnaître cette route, mais je n'eus le temps que de faire une étape. L'oasis se prolonge au nord par une forêt de toghraks qui se continue ů peu près jusqu'au point où la rivière se perd dans le désert à quinze jours environ de Kéria. Au delà s'étendent des sables que les indigènes prétendent infranchissables, bien qu'ils ne soient pas très vastes. Nous dûmes laisser à d'autres voyageurs le soin de vérifier ces détails. et nous borner ů explorer les environs immédiats de la ville. Nous en fîmes le plan, visitâmes les mazdrs, les ruines d'anciennes villes dont l'une porte le nom curieux, peut-être illusoire, de « Ville hindoue »

  • (Indoustân chahari), recueillîmes des renseignements sur un intéressant groupe de population, les Abdals, isolés et méprisés, qui parlent encore un persan corrompu et qu'on accuse d'être juifs quoiqu'ils fassent profession de foi musulmane. Dutreuil de Rhins se rendit seul avec deux domestiques à Polour, afin de fixer définitivement l'itinéraire et les positions. A son retour, il chevaucha rapidement sous un soleil torride et revint avec un eczéma très douloureux qui le condamna å l'immobilité. Cette maladie menaçait d'être et fut, en effet, très longue. Dutreuil de Rhins craignant que la crue prochaine des eaux ne causât de `raves difficultés à la caravane si elle retardait beaucoup son départ, sachant d'ailleurs que le séjour de Kéria ne convenait pas aux chameaux, qui avaient besoin d'engraisser, me confia le soin de conduire toute la caravane à Tchertchen, où il me rejoindrait dés qu'il serait guéri.

Je partis le 21 mai. DeNia, au lieu d'aller directement à Tchertchen par le désert, je me dirigeai sur Karasay pour prendre la route qui