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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0216 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 216 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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184   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA IIAUTE ASIE.

dehors de ces briques, je ne trouvai å peu près rien, les habitants ayant depuis longtemps tout pillé ; je tentai quelques fouilles parfaitement inutiles, mais auxquelles les superstitieux indigènes attribuèrent un violent orage qui suivit. 1l existe (les ruines semblables dans les environs, à Yantâlc Koudouk, à Tatrang, à un jour de marche au nord, à Ouadjchahari à cinq jours au nord-est, ce qui correspond à la position assignée à Lop par Marco Polo. Malgré le peu (l'espoir que j'avais de rien découvrir, je décidai de me rendre à cette dernière localité. J'allai jusqu'à Tatrang par la forêt, mais les moustiques étaient si insupportables que je revins sur mes pas, préférant remettre cette excursion à la fin de juillet, époque oh les moustiques deviennent traitables. En attendant, je dirigeai mes recherches clans la direction de la montagne pour reconnaître le commencement de la route que Dutreuil de Rhins avait l'intention de prendre et recueillir des renseignements auprès des pâtres et des chasseurs sur les passes de l'Altyn et de l'Oustoun tagh, que de ce côté on appelle plus communément Arka tagh (l'arrière-montagne).

Je quittai Tchertchen le 2 juillet, marchai cieux jours dans le désert, un jour dans la montagne et, après avoir franchi le petit col de Tcholca davân, j'arrivai dans la vallée encaissée de la rivière de Tchertchen, au lieu dit Tolcouz-Davân, c'est-à-dire les Neuf-Cols. C'est une station de patres, ainsi nommée parce qu'elle se trouve au débouché du chemin direct d'Atchân, qui traverse neuf cols successifs sur les éperons de l'Altyn

tagh. Je rencontrai là un vieillard de 83 ans, le premier berger qui se fit installé en cet endroit où il avait passé à peu près toute sa vie. Il était désigné sous le sobriquet de c< Tolcouz-Davân ata », le Père Tolcouz-Davân. Il n'avait javais vu de ville et ne connaissait de la plaine que Tchertchen, où il n'y avait que quatre maisons la première fois qu'il y était venu. Il avait été vivement frappé des changements accomplis depuis et du mouvement qui se faisait maintenant dans cette fourmilière d'hommes. Il pensait que la jeune génération était bien entreprenante et téméraire, bien folle et ennemie de son repos que de tant travailler à bâtir, à défricher, à s'étendre,