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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0227 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 227 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1893.   . 195

limité le bassin ů l'Altyn tiigh, prenait donc réellement sa source au sud de celles de l'Oulough sou, dans la chaîne principale de l'Arka tâgh. Dutreuil de Rhins n'avait pas assez de vivres pourtenter le pas-

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sage du col qu'il venait d'entrevoir. Il se contenta (l'en reconnaître l'abord septentrional, puis de descendre une branche du Kara -mouren jusqu'à son confluent avec la principale et celle-ci jusqu'au plateau. De là, il regagna le campement de l'Oulough sou, le cinquième jour dans la matinée, ayant passé le quatrième å marcher presque constamment de 7 heures du matin å 7 heures du soir, avec vent debout et des grains de neige.

A son retour, il trouva le meilleur et le plus ancien de nos hommes, Mouça, couché, atteint pour la troisième fois d'un fluxion de poitrine. Il n'était décidément pas fait pour voyager sur ces hauts plateaux glacés, balayés par l'ouragan. Le sixième jour, comme il allait mieux, il demanda son congé que nous ne pûmes lui refuser. Il nous quitta le 23. Il nous coûtait de nous séparer d'un homme pour lequel noms avions toujours eu beaucoup d'estime et nous éprouvions un serrement de ceeur ů le voir partir en si mauvais état, incertains que nous étions qu'il pût supporter le voyage. Bien des mois après, à Si-ning, j'eus le plaisir d'apprendre par une lettre du préfet de Khotan, qu'il était arrivé heureusement en cette ville et qu'il y vivait tranquillement. Il y avait, pour tout dire, une femme et un enfant, qui, peut-être, furent pour quelque chose dans sa maladie et sa détermination.

Ces premiers jours passés u 4,400 mètres d'altitude minima, nous avaient donné déjà un avant-goűt peu agréable du voyage que nous avions entrepris. Les coups de vent et les grains de neige étaient entrés en scène et, le 23 septembre, la neige recouvrait encore le sol, s'évaporant lentement ou s'absorbant plus lentement dans la terre, sans grossir les cours d'eau d'une façon sensible. Le froid était vif pour la saison et, sous la tente, il fallait constamment tenir son encre au chaud pour écrire. Bien que le beau temps, le ciel clair et le soleil fussent revenus, nous n'avions pas plus de 4° de chaleur sous la tente ů une heure de l'après-midi ; la nuit, le thermomètre baissait à = 15°. En