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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0256 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 256 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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224   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

un grand arcban ! »   « Oh ! 'j'oubliais ! ... c'est uni tóut*petit amban ! »

et il affectait un ton fort dédaigneux. - « Eh bien ! petit ou grand, envoie-lui ce paquet, et qu'il lui parvienne dans les quatre jours; autrement je porterai plainte. » Le ton de l'autre changea aussitôt ; il fit seller un cheval sur-le-champ et expédia la lettre qui fut, en effet,

Lha-sa quatre jours après•.

  •  Une autre raisón que le mauvais état de notre caravane avait déterminé Dutreuil de Rhins écóuter la prière du gouvernement tibétain. Il avait tenu essentiellement à atteindre le Nam tso, parce que c'était la limite des régions connues. Au dei, on entre dans ce qu'on appelle le Tibet des villes, pays dont les grandes lignes géographiques sont assez bien fixées, où par conséquent il n'est intéressant de voyager

qu'il condition d'y avoir le loisir et la tranquillité nécessaires   des
études sérieuses, d'y pouvoir faire avec précision des observations -astronomiques ou autres, visiter les villes, les monastères, causer librement avec les habitants, les fonctionnaires, les lamas, recueillir des livres, des curiosités de tout genre. Pour cela, l'assentiment du gouvernement était nécessaire, et il parut à Dutreuil de Rhins que la meilleure manière d'obtenir cet assentiment, si toutefois il y avait moyen de l'obtenir entier ou partiel, était de faire montre (le la plus ;grande déférence envers les autorités, de prouver ses bonnes intentions par ht correction de sa conduite, de se prévaloir auprès des agents -chinois, dont la puissance lui était connue, des termes particulièrement flatteurs de son passeport officiel et des amicales relations qu'il n'avait -cessé d'entretenir jusque-la avec tons les fonctionnaires chinois. Sans -doute, il n'y avait pas d'illusion à se faire sur le résultat d'une négociation purement officieuse ; mais il importait qu'elle frit menée correctement du commencement jusqu'à la fin, afin de se rendre un compte exact du degré de résistance, de la nature des raisons réelles ou apparentes que pouvaient opposer le gouvernement tibétain et les représentants (le l'Empereur de Chine, il importait que l'expérience ne fût viciée en rien, qu'aucune surprise, aucun acte de mauvaise .foi ou de violence de notre part ne fournît contre nous des arguments de