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0260 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 260 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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228   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA IIAUTE ASIE.

de ces derniers : la correction de notre attitude, la déférence que nous avons marquée h l'égard de votre gouvernement le prouvent •assez. Nous nous sommes arrêtés dés que ses émissaires nous en ont priés et quoique vous-mômes ne vous soyez pas présentés au terme fixé, nous n'avons point pris prétexte de cette inexactitude pour nous avancer plus loin; et cependant cela nous eût été facile puisque aucun obstacle ne s'élevait devant nous. Nous avions la confiance, que vous ne voudrez pas démentir, que les recommandations de la cour de Pékin, la pureté manifeste de nos intentions, votre bon sens et votre équité nous serviraient mieux que la ruse ou la force. Aucune crainte ne peut vous conseiller de nous expulser, votre intérêt même doit vous en détourner. Le voyage que nous avons entrepris est une eeuvre toute de science et de paix, qui ne cache aucun but politique ou religieux, aucun dessein de négoce et de lucre. Nous appartenons, d'ailleurs, i une nation dont la puissance et l'ambition ne sauraient vous porter ombrage, car elle est fort éloignée de vos frontières et son unique désir est que vous viviez tranquillement chez vous ; n'ayant pas h vous défier d'elle, votre intérêt bien entendu serait de vous concilier son bon vouloir pour le cas, gué vous redoutez non sans raison, où votre sécurité serait menacée d'un autre côté. Au lieu de vous inspirer de ces sages idées, vous avez eu la maladresse, il y a peu de temps, d'indisposer l'opinion publique en France en ne faisant pas meilleur accueil à deux de nos compatriotes les plus considérables et les plus considérés; vous achèveriez (le vous l'aliéner en tenant aujourd'hui la même conduite à l'égard de voyageurs officiels, qui ne vous demándent que de pouvoir aller se reposer de leurs fatigues en un lieu moins froid, moins malsain, moins dénué de tout que celui oit nous sommes, demande qu'il ne vous coûterait rien, qu'il vous serait utile, au contraire, d'accorder, demande que l'humanité et la charité commandée par votre noble religion ne vous permettent point de refuser. Sans doute vous êtes libres d'agir comme il vous plaît dans votre pays, le charbonnier, disons-nous, est maître en sa maison ; mais s'il vit en sauvage, s'il rabroue tout le

monde et ferme sa porte   tout venant, ami comme ennemi, nul ne