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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0276 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 276 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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2'4   MISS[ON SCIENTIFIQUE DANS LA IIAUTE ASIE.

cet endroit n'était point sur le chemin de Nag-tchou, ce qui donnerait satisfaction aux autorités tibétaines ; d'autre part, il était situé sur une

route aisée, qui nous mènerait droit à Si-ning et qui, étant restée

inconnue jusqu'à ce jour, flatterait nos goûts d'explorateurs. Dutreuil de Rhins répondit que, par considération pour le représentant du

gouvernement chinois et pour démontrer qu'il ne se laissait point guider dans sa conduite par un vain entêtement, mais seulement par des raisons sérieuses, il m'enverrait examiner l'endroit en question, que si je le jugeais satisfaisant, il s'y transporterait, que sinon, il irait

Nag-tchou et nulle part ailleurs.

Le 8 janvier 1894, je partis, escorté d'un officier chinois et de trente cavaliers tibétains. La fameuse route était fort aisée, en effet, dans la partie, du moins, que j'en relevai; mais elle n'était pas inconnue et ne menait pas à Si-ning, c'était celle du Lob nor, que suivent les pèlerins mongols et par oit étaient venus M. Bonvalot et le prince d'Orléans. Le vice-légat avait été un peu naïf de s'imaginer qu'on ne la reconnaîtrait pas, d'autant plus que j'avais pris avec moi un homme ayant été au service des susdits voyageurs. Quant au lieu qu'on appelait Tchangtcha-lam, situé à 37 kilomètres au nord-ouest de Zam-na, il n'offrait rien qui pût le faire préférer à notre campement du Nain-tso. A mon retour, le IO janvier, Dutreuil de Rhins (lit au vice-légat : « Je suis désolé de ne pouvoir accepter votre proposition ; décidez-vous pour Nag-tchou. » Le lendemain, deux de nos hommes, qui étaient allés chercher du combustible, furent maltraités par des 'Tibétains armés. Ce fut la derniére tentative pour nous intimider, la plus hardie et la plus maladroite. Nous déclar'imes courtoisement, mais fermement, que nous exigions comme satisfaction de cet acte injustifiable : 1° la punition des coupables ; 2° un prompt règlement de la question de Nag-tchou, conformément à nos désirs. Quelques malheureux qui n'en pouvaient mais peut-être eurent les jambes cassées, et nos diplomates, qui se morfondaient depuis un mois dans un des lieux les plus inhospitaliers de la terre, en plein hiver; à l'altitude du mont Blanc, et voyaient avec inquiétude s'approcher les fêtes de la nouvelle année, qui réclamaient