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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0296 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 296 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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264   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

Quant aux provisions de route dont il fallait une quantité considérable, la farine de froment et le riz nous vinrent de Lha-sa, Nag-tchou nous fournit les moutons, l'orge et le tsam-pa. On appréciera l'ennui que nous éprouvions à compter et vérifier les quantités quand on saura que dans le pays il n'y a (l'autre mesure en usage que le dé, sorte de boîte carrée sans couvercle qui contient à ras de bord une livre au plus (le tsam-pa. Celui qui mesure est muni d'une régie de bois dont il nivelle le contenu, et il compte tout haut les mesures qui se succèdent, répétant le dernier nombre plusieurs fois sur une note différente pour ne point l'oublier, et relevant brusquement la voix à chaque dizaine.

Restait enfin la question des bêtes de somme. Des animaux que nous possédions en partant de Tchertchen il ne nous restait plus que deux chameaux. Et encore les pauvres animaux n'avaient-ils pu trouver, clans ce triste pays, d'herbe qui leur convint; maigres et épuisés ils se traînaient misérablement en tremblant sur leurs jambes. Nous ne gardions plus ces vieux serviteurs que par pitié espérant les conduire jusqu'à une contrée plus clémente o6 ils pourraient se refaire de leurs fatigues. Il nous fallait donc reconstituer complélement notre caravane. Nous avions besoin d'un nombre d'animaux assez considérable pour faire le voyage de Si-ning, car le long de la route que nous avions l'intention de prendre on ne trouve aucune ressource et il faut tout emporter avec soi. D'autre part Dutreuil de Rhins ne possédait plus assez d'argent pour s'écarter de la plus stricte économie. Il dtit se résigner il entreprendre sa nouvelle campagne avec des yaks qui sont beaucoup plus économiques que les chevaux. En effet, tout en portant la môme charge que le cheval, je parle du cheval tibétain, car le cheval du Turkestan porte davantage, le yak ne réclame ni grain ni son, mais se nourrit uniquement de l'herbe qu'il trouve en chemin ; en outre il

est d'un prix (l'achat beaucoup moins élevé. Tandis qu'un cheval médiocre nous coùtait environ 160 francs (80 roupies), un bon yak nous

revenait à 40 francs. Malheureusement la lenteur désespérante de ces animaux (levait être la premiére cause du désastre qui frappa la