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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0300 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 300 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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268   \11SSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

ment de Lha-sa. A partir de là le pays est placé sous l'autorité du Hortsi gya-p6-1(0, prince tibétain résidant A Pa-tchen dans la vallée du Sog tchou. Il relève lui-môme du Légat Impérial chinois de Lha-sa, mais est absolument indépendant du dé-ba-djong. La majorité de ses sujets appartient à la secte religieuse des Pon-bo qui se présente aujourd'hui comme un schisme du bouddhisme, mais qui est au fond une religion toute différente et plus ancienne.

Le 13 mars, nous passâmes les monts Boum-tsa, les premières grandes montages depuis Nag-tchou, par le col de Ta-tsang, haut de 4,950 métres, dont la neige et les fondrieres rendent la traversée assez

dure. Au   au bout d'une trés large vallée semblable à celles que
j'ai décrites précédemment se trouve le lieu dit Tchou-nag-kang. De ce point les géographes chinois indiquent deux routes différentes conduisant toutes deux à Si-ning. Nos Tibétains juraient n'en connaître qu'une, la plus occidentale qui franchit le Kam-rong la, au pied duquel nous étions, et le Tang la. C'.est la route du P. Ilue. Il est vrai que celui-ci n'en ayant pas fait le levé topographique, il était utile et intéressant de la refaire, mais la route orientale, outre qu'elle n'avait jamais été suivie par un Européen, nous offrait cet avantage de passer plus prés des sources probables du Mékong que nous voulions explorer. Cependant le tong-yig, les hommes qui l'accompagnaient, les gens du pays, tout le monde ignorait l'existence de cette route. Quand nous les interrogions ils écoutaient gravement nos explications, regardaient la carte avec attention, réfléchissaient longuement et invariablement finissaient par répondre : « Chés gu ma ré », « nous ne savons pas. » Dutreuil de Rhins s'était presque résigné â prendre le chemin du Tang la lorsqu'il vit une caravane s'engager dans une gorge qui lui avait d'abord paru trop étroite pour qu'une route y pass<<t. C'était la caravane d'un jeune lama « houtoul.tou » (incarnation du Bouddha) qui de Lhasa se rendait a un couvent du Sdé-rgyé. Nous march'imes sur ses traces, malgré les protestations du tong-yig qui nous affirmait que cette voie conduisait non pas << Si-ning, mais â Ta-tsien-lou. Dutreuil de Rhins ne le voulut pas croire, car il lui semblait invraisemblable que