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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0306 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 306 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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274   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ÄSIÉ.

difficultés. Le chamelier, apercevant un champ de neige presque plat, s'imagina d'y faire passer le chameau qu'il tenait en laisse. Après une centaine de pas, la neige molle et profonde céda sous le poids de l'énorme bête qui s'enfonçait de plus en plus à mesure qu'elle faisait des efforts pour se dégager. On ne vit bientôt plus que sa tête et l'extrémité de ses bosses. Il fut impossible de la délivrer et l'homme dut s'estimer heureux de pouvoir revenir sur ses pas. La descente (lu côté nord ne fut pas plus aisée et cette journée du 25 mars compte parmi les plus dures de ce voyage. Nous campâmes à côté de gens du Dzatchou-ka revenant de Lha-sa. Notre cuisinier, qui avait de la peine à allumer du feu, alla leur en demander. Ils lui répondirent qu'ils ne, voulaient avoir aucune relation avec des Européens. Cela nous donna une vive idée de la politesse des gens du Dza-tchou-ka ; mais alors nous ne pensions pas avoir ů faire plus ample connaissance avec eux.

Le lendemain, ayant descendu de 600 mètres en moins de quatre lieues, nous atteignîmes les bords du Sog tchou, la plus importante rivière que nous eussions encore rencontrée au Tibet. Elle a 41 mètres de largeur. Comme elle n'était gelée qu'à la surface, assez profondément du reste pour. supporter le poids d'une caravane, nous pûmes pratiquer des trous dans la glace pour mesurer la profondeur qui est de 0`"90 à cette époque de l'année. La vallée est très étroite et n'offre à peu près aucune surface plane; .elle est encaissée entre de hautes montagnes couronnées de neige, qui, surtout sur la rive gauche, sont fort abruptes, entaillées de sombres gorges, hérissées de cimes pointues, s'élevant de douze cents mètres au-dessus de la rivière. Elle est habitée par la tribu des Sog-dé-ma, qui appartient à la religion pon-bo et dépend du Hor-tsi-gya-pé-ko, dont la tente est dressée à 'deux journées de marche en aval de notre campement du 26 mars.

Comme nous demandions à quelques Tibétains qui nous étaient venus voir le nom du lieu où nous étions, on nous répondit par un nom très compliqué ; mais un vieux à la barbe rude et à la mine revêche, nous dit brusquement : « Vous n'avez pas besoin de savoir le nom de cet endroit qui n'a rien de remarquable. Mettez plutôt sur

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