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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0309 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 309 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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EIPLORATION DE 1894.   277

premier jour nous vîmes arriver deux ou trois hommes armés de fusils ou de lances. Ils restèrent dans les tentes des indigènes sans nous' rien dire. A notre départ ils étaient encore là et ils se mirent à nous suivre A petite distance. Nous tournâmes bride pour les interroger. Ils nous répondirent qu'ils étaient venus chercher des yaks perdus, volés probablement ; malheureusement ils n'avaient rien trouvé et ils rentraient chez eux. En réalité ils voulaient savoir qui nous étions et quels étaient nos desseins. Nous leur expliquâmes que nous voyagions' avec l'autorisation de l'Empereur et la recommandation de l'amban de Si-ning..Ils . se montrèrent aussitôt empressés à nous servir. Campés près de leurs tentes,á Kam-roug, nous entrâmes en pourparlers avec eux pour acheter des yaks ; car quelques-uns des nôtres étaient déjà hors d'usage et il était clair que beaucoup d'entre eux n'iraient pas jusqu'à Si-ning. Mais nous n'avions que de l'or et les Tibétains voulaient de l'argent, car l'or n'a pas cours comme monnaie: c'est une marchandise qui ne peut être vendue que dans les villes ou les villages importants. Sur tout autre point ces braves gens de Kam-roug furent très obligeants et leur chef s'offrit lui-même à nous guider jusqu'au territoire des Gédji, tribu nombreuse et puissante, nous dit-il. Les Doung-pa leur sont très inférieurs. Ils ne possèdent pas de monastères, et c'est vraisemblablement la raison pour laquelle nous ne filmes pas mal accueillis chez eux, bien qu'ils soient bouddhistes orthodoxes. Ils entretiennent également d'assez bonnes relations avec leur voisins Pon-bo, les Sog-déma et les Kong-kié-ma, malgré quelques vols réciproques de chevaux ou de yaks. Les Gé-dji qui ont la main • leste et prenante sont plus éloignés, partant moins â craindre. Par conséquent les Doung-pa, dans leurs larges vallées bien fournies d'herbe, pourraient paître en paix leurs troupeaux et prospérer; malheureusement à cinq lieues å l'ouest leur pays plat et découvert est coupé par la fameuse route des Ngo-log. Ces cavaliers à tête rase,`brigands redoutés, viennent quelquefois en troupes nombreuses opérer des razzias dans la région, et tous ceux qui n'ont pas été avertis ou n'ont pas pris leurs mesures â temps voient leurs tentes renversées et pillées, leurs enfants, leurs jeunes