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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0327 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 327 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1894.   295

présenter notre passeport ů l'agent chinois et le prier de faire mettre une maison â notre disposition pendant le temps qui nous serait nécessaire pour refaire notre caravane. La pluie tombait, phénomène que nous n'avions pas constaté depuis une année, et le feutre usé de notre tente n'était plus imperméable. Le chemin nous avait conduits jusqu'au bord de la modeste riv4e qui coule au pied et en avant du village et sur laquelle était construit, luxe inouï, un ponceau de bois en dos d'âne, avec des garde-fous, une manière de portique et un escalier y donnant accès. L'aspect en était assez pittoresque ; mais les chevaux refusèrent énergiquement de passer sur cette machine inconnue et se jetèrent ů l'eau, ce qui, du reste, n'offrait aucun inconvénient. De l'autre côté notre interprète nous attendait, sa mission accomplie. Les résultats n'en étaient pas brillants. A son arrivée on lui avait lancé des pierres, on avait répondu â ses questions par un mutisme opiniâtre ou par des rires dénigrants, et ça n'avait été qu'après bien des tours et des détours qu'il avait enfin trouvé la demeure de « t'oung-cheu » Pou lao-yé. Celui-ci l'avait recru poliment, avait accepté de nous procurer une maison ; niais le supérieur du monastère était intervenu, il avait fait défense à la population sous peine d'amende et de bastonnade de nous louer une habitation, de nous vendre quoi que ce fat, de nous parler même, et il exigeait que nous vidassions les lieux dans les vingt-quatre heures. Ayant installé notre campement h deux cents pas du village, nous allâmes sur le champ demander des explications au « t'oung-cheu ». Celui-ci nous attendait sur le pas de sa porte où l'on arrive par trois marches de pierre inégales et non taillées. Au delà s'étend une allée étroite où joue un petit singe des forêts du Nya-rong ; â droite s'élève le mur de la maison voisine et â gauche un petit hangar, servant d'écurie, où deux chevaux tiennent ů peine. Au bout de l'allée un escalier de bois grossier et raboteux conduit au premier étage dans une sorte d'antichambre où s'ouvrent les portes d'une ou deux chambres et celle plus large de la chapelle privée. On monte â droite par un escalier de quelques marches aboutissant ů un réduit très étroit et très obscur ;