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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0351 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 351 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1894.   319

bou-mdo un messager qui y arrivera dès ce soir. Peut-être obtiendra-t-il quelque chose de ces gens. » Je passai donc la nuit dans 'la maison de Ti-so, qui fait partie d'un village situé à deux lieues du Do tchou sur le territoire de La-boug gon-pä.

Le lendemain matin (6 juin), je reçus la visite d'un grand vieillard maigre, aux longs cheveux gris, aux traits réguliers selon le type tibétain. C'était le chargé d'affaires du tchag-dzôd de La-boug, qui, lui-même, ne quitte guère son couvent, et qui, surtout, ne peut se compromettre en voyant des étrangers non bouddhistes. Il était accompagné d'un lama et de domestiques portant de la viande, du tsamba, du thé et du beurre. Le vieux Nestor, dont la physionomie grave et douce, les manières simples et aisées prévenaient en sa faveur, me fit une véritable harangue, Abondante, élégante, empreinte de dignité et de cordialité. Il me dit que son chef l'avait envoyé pour me souhaiter la bienvenue, m'assurer de sa sympathie et de la part qu'il prenait au grand malheur qui venait d'arriver. Le tchag- dzêd avait été ii Pékin et avait entendu parler de la France comme d'un grand et noble pays ; il veillerait à ce que les représentants en fussent bien traités sur son territoire et ferait ce qu'il pourrait pour obtenir des gens de Tong-bou-mdo qu'ils restituassent les bagages et les animaux de notre mission, qu'ils respectassent la vie de Dutreuil de Rhins, ou, s'il était déjà mort, que du moins ils me livrassent sa dépouille mortelle. En attendant il aurait soin de pourvoir à mes besoins et me priait de rester tranquillement dans la maison où j'étais, de peur de compliquer une affaire déjà très difficile. Son discours achevé, le vieillard partit immédiatement avec le dorgha pour Tong-bou-mdo.

Dans l'aprés-midi, ils revinrent en compagnie du t'oung-cheu Li lao-yé qui, sur les instances de Mohammed Iça, s'était rendu à Tongbou-mdo dés le soir du 5 juin. Il avait été fort mal reçu par la population, qui l'avait menacé de mort et s'était obstinée à ne point entendre raison. 11 avait vu notre secrétaire chinois, qu'il avait laissé ati village avec Mohammed Iça ; mais il n'avait rien appris de Dutreuil de Rhins, ni de moi-même. Seulement le bruit courait que j'avais étégravement blessé,