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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0353 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 353 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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r1Pi..ORATION DE 1891.   321

étáit parvenu au plus haut point de sa course, ils s'étaient assis au bord de l'eau claire avec un flegme tout oriental, ils avaient tiré leur sac de farine et s'étaient mis. en devoir de déjeuner. Lorsque je les interrogeai, ils me déclarèrent n'avoir absolument rien remarqué : au sujet de Dutreuil de Rhins ils n'avaient rien vu ni appris et ils ne savaient ce qu'était devenu l'homme qui manquait encore à l'appel, l'ex-capitaine Ahmed. Le lendemain était le premier jour de la foire de La-boug gon-pa ; la vallée était animée par de nombreux et joyeux passants endimanchés; mais aucun d'eux n'avait rien à me dire. Le 9, fatigué de ronger mon frein, je résolus de faire une tentative pour aller aux informations et, s'il se pouvait, retourner à Tong-bou-mdo. Cette démarche était peu 'raisonnable, mais je devais me rendre compte par moi-môme si elle était impossible et tacher de découvrir ce qu'on voulait me cacher. Le batelier du I)o tchou refusa de nous passer et, de l'autre côté, la route était gardée par des cavaliers armés, si bien qu'il nous fallut regagner notre demeure, notre prison plutôt. Le 10, je persuadai, par quelques promesses que des circonstances plus heureuses me permirent de tenir, à un jeune Tibétain, qui venait nous voir de temps à autre, de se rendre à Tong-bou-mdo pour essayer de savoir ce qui se passait. Il revint à cinq heures du soir, m'apprit que Li lao,yé avait été obligé de quitter Gyé-rgoun-do pour s'occuper d'un conflit qui avait éclaté entre les gens (le Sou-rmang et ceux de Lha-sa, que deux de nos hommes étaient retenus prisonniers à Tong-bou-mdo, mais il n'avait rien vu ni entendu dire au sujet de Dutreuil de Rhins. Le lendemain matin, le passeur du Do tchou vint m'avertir charitablement qu'on avait aposté des spadassins au bord du fleuve pour m'assassiner s'y j'y paraissais; mais, vers midi, j'eus une meilleure nouvelle : mon hôte, le dorgha, qui s'était rendu, le 7, au couvent de La-boug avec une mission de ma part pour le tchag-dzôd, revint enfin, m'annonçant que son retard, considérable puisque nous n'étions qu'à deux kilomètres (lu monastère, était dû à ce qu'il était allé à la rencontre d'un puissant lama de la région voisine de Dza-tchou-ka, qui venait d'arriver à La-bong gon-pa. Ce lama, du nom de Yap-sang Té-

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