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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0355 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 355 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1894.   323

hommes retenus à Tong-bou-mdo : c'était urgent pour nous au lieu que les gens de Tong-bou-mdo ne pouvaient tirer aucun profit de garder ni les uns ni les autres.

Ti-so parti le matin, le soir arrivèrent deux dorghas de Pou lao-yé en compagnie de notre secrétaire chinois, de Mohammed Iça et d'Ahmed. Je n'avais pas beaucoup d'éloges à adresser à aucun de ces trois hommes. Mohammed Ida avait manifesté une peur ridicule au commencement du combat ; il s'était, à la vérité, bien acquitté de la mission que je lui avais confiée auprès du t'oung-cheu de Gyé-rgoun-do, mais il avait eu le tort de ne point me rejoindre aussitôt. Il s'excusait sur ce qu'on l'avait retenu de force à Tong-bou-mdo ; il était bien singulier en ce cas qu'on lui eût laissé son fusil, ses cartouches, son revolver, son sabre-baïonnette et son cheval, qu'on lui eût permis, de son propre aveu, de retourner dès le troisième jour à Gyé-rgoun-do, où il était resté deux fois vingt-quatre heures sans me faire rien savoir. Il est probable que, désespérant de ma fortune, il avait eu l'intention de m'abandonner, mais que le t'oung-chou avait refusé d'entrer dans ses vues et l'avait obligé à me rejoindre. Le secrétaire chinois avait disparu dés que Dutreuil de Rhins avait été blessé et m'avait laissé seul, au moment même où il m'eût été particulièrement utile pour m'aider à soigner notre chef et, peut-être, à l'emporter, tandis que les autres hommes étaient occupés à rassembler la caravane dispersée. Il s'était caché, je ne sais où, et, l'affaire terminée, il s'était montré aux Tibétains, qui, naturellement, avaient respecté sa qualité de Chinois et lui avaient même donné l'hospitalité. Quant à l'ancien capitaine de Yakoub bek, il s'était prudemment dissimulé au milieu des yaks, qui lui avaient servi de rempart, et lorsque les Tibétains avaient emmené les animaux, ils avaient emmené le capitaine en même temps, sans, du reste, lui faire le moindre mal.

Mohammed Iça m'apprit que, moi expulsé, les gens de Tong-boumdo avaient aussitôt soudoyé deux misérables sans feu ni lieu pour enlever Dutreuil de Rhins, lui lier les pieds et les mains, et l'aller jeter dans les eaux du Do tchou ; il ajouta qu'à ce moment il donnait