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0360 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 360 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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328   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

réels des-lamas de' la règle réformée. Une très nombreuse caravane, envoyée å Ta-tsien-lóu par le Pan-tchen rin-po-tché, le second en dignité des .lanias Gé-Jougs-pa, était venue å Gyé-rgoun-do' vers le commencement du mois ; elle était conduite par un religieux d'un rang élevé que nous Avions vu plusieurs fois en route et qui 's'était montré poli, mais réservé A notre égard. Peu après le désastre de notre mission, il m'envoya un message pour m'exprimer les regrets qu'il avait du malheur dont nous avions été victimes et me déclarer que, si une' pareille affaire nous était arrivée sur le territoire dé Lba-sa, nous n'aurions dû nous en prendre qu'A nous-mêmes, mais que dans Un pays' où nous avions le droit de voyager en vertu d'un passeport de l'Empereur, il en était autrement et que, pour sa part, il désap prouvait hautement l'acte des gens de Tong-bou-mdo. On voit que la réserve qu'il faisait â propos du territoire de Lha-sa était assez forte, et que sa• bienveillance polir nous dépendait uniquement des ordres du gouvernement chinois. Le 16, le tchag-dződ de La-boug, en m'envoyant un -peu d'argent et des provisions, me fit' savoir qu'il Avait eu une conférence avec le lama de Toub-chi sur les moyens de me venir en aide et de faire rendre-gorge aux gens de Tong-bou-mdo, et qu'on agirait énergiquement dès que les circonstances et l'almanach seraient propices. Le même jour, j'essayai' de nie distraire en allant' voir un vieux château-fort (spi-ou), dont les ruinés se dressaient pittoresque-ment sur un haut rocher de l'autre côté de la vallée A six cents mètres, en face-de nous. L'abord en était- difficile A causé de la roideur de la pente; et -lorsque je fus au sommet je m'aperçus que le piton, sur lequel-avait été bâti le 'château, était séparé des montagáes de la rive. gauche du La 'tchou par un précipice très profond et' infrancbissáble, en sorte qu'il était isolé de toutes parts. C'était une position très forte en l'absence des canons, et les pans de 'mur, très épais, hauts de'dix métrés, qui subsistaient, quelques cellules encore intactes, qui- regar- daient la vallée par .d'étroites embrasures, auraient permis, le cas échéant, de s'y retrancher solidement. Lorsque je revins de cette excursion, on me fit entendre avec beaucoùp de circonlocutions qu'il: