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0362 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 362 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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330   MISSION SCIENT[FIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

de Rhins, dont lui avait fait cadeau le Vice-Légat Impérial et qu'a remené Mohammed Iça ; la troisième galerie nous sert de salon,.de salle A manger et de cuisine, elle est meublée de deux pierres faisant office de fourneau, d'une marmite et d'un plat de bois. Dans un coin un petit réduit obscur avec une litière : c'est ma chambre A coucher; dans l'autre coin un escalier conduit A la rue et, plus haut, A la terrasse qui régne au-dessus des galeries. Le devant donne sur l'étroite ruelle, tortueuse et raboteuse, du village adossé A la montagne ; A gauche une cour semblable A la première abrite, la nuit, une chèvre et son cabri; le derrière a vue sur la vallée, large de six cents métres, pierreuse, presque aride entre (les montagnes assez hautes et sombres, égayée, cependant, par quelques maigres champs d'Orge et par le joli courant clair du La tchou ; la terrasse de droite s'appuie au principal corps de logis dont les murs sont construits en pierres plates et non taillées. Le premier étage est constitué par une grange pleine de paille qui s'ouvre sur la terrasse ; au-dessus sont les appartements de la famille de notre hôte. Leur vaste fenêtre, munie de volets de bois peints en rouge, laisse passer parfois la vieille petite tête ridée de la grand-maman, une bien bonne personne pour une fille et sur de brigands. Quant A sa belle-fille, qui est une des beautés du pays, je vous la présenterais volontiers, mais elle a quitté la maison avec ses enfants peu de jours après notre arrivée. L'entrée des appartements de maître est sur la rue et l'on y monte par une échelle de bois, qui aboutit A une antichambre carrée, autour de laquelle sont distribuées les diverses pièces. La salle de réception, fort petite, est meublée d'une estrade couverte d'un feutre et d'une table A thé ; les murs en sont ornés de peintures assez grossières, défraîchies et écaillées, représentant des fleurs, des animaux, des figures humaines. Mais redescendons A la cour ; c'était une redue-lion de la cour des miracles, peuplée qu'elle était d'une dizaine de gueux en haillons, personnel (l'une mission du gouvernement français, qui employait ses loisirs forcés comme il pouvait. Razoumof bavardait intarissablement, Parpai raccommodait ses nippes, Tokhta frottait sa jambe malade, le cuisinier dont le travail n'avait jamais été compliqué,