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0371 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 371 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1894.   339

de ma sécurité que sur la route du Tsaïdam et qu'ils ne pourraient me procurer de guide pour l'áutre route. Je repartis que ma résolution était inébranlable, que je n'avais pas de temps à perdre, que je trouverais fort bien mon chemin tout seul. Enfin ils se déterminèrent à acquiescer å mon plàn, qui n'était pourtant exécutable, m'affirmèrent-ils, que si le secret ne s'en ébruitait pas trop tôt et si je marchais très rapidement. Je le chargeai de poursuivre la restitution des documents de la mission par tous les moyens, même å prix d'argent, je les engageai surtout à ne pas se laisser détourner de leurs efforts parce qu'on disait qu'ils avaient été brûlés, et leur fis comprendre que, si ce bruit était vrai, l'action du gouvernement chinois serait deux fois plus énergique et le châtiment deux fois plus sévère. Je leur recommandai en outre de reprendre les recherches pour retrouver le corps de Dutreuil de Rhins et, s'ils le trouvaient, de le faire parvenir å Si-ning, m'obligeant à les payer de leurs frais et de leurs peines. Ils jurèrent de faire leur possible et la meilleure garantie de leur sincérité était leur désir de prouver par un résultat tangible la vérité de leur zèle et l'utilité (le leurs services au Légat Impérial, qui allait être bientôt saisi de l'affaire et leur demanderait compte de leurs actions.

Le tchag-dződ m'envoya une lettre pour son frère, lama en résidence å Tong-kor gon-pa et un guide, vieillard encore ingambe, ancien marchand qui avait fait souvent le voyage de Si-ning par les diverses routes, était un beau jour tombé entre les mains des Ngo-log, avait été pillé, ruiné et réduit å se faire moine. La nuit je revis Ti-so, mon hôte ; Yap-sang Té-nam l'avait prié de me dire qu'il ne voyait aucun inconvénient à mon départ, qu'au contraire les affaires en prendraient probablement meilleure tournure et qu'il continuerait å s'entremettre auprès des gens de Tong-bou-mdo conformément å mes dernières instructions.

Quoique l'intervention de ce lama n'ait pas eu tout le succès que j'en avais espéré, elle avait du moins, par l'inquiétude qu'elle leur avait causée, inspiré â mes amis le t'oung-cheu et le tchag-dzôd plus de libéralité et plus d'empressement å subvenir aux frais de mon voyage.

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