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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0373 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 373 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1894.   341

gros couvent de Sa-skya-pa éparpille au flanc de la colline rougeâtre ses édifices polychromes, ä gauche un couvent réformé, plus modeste, juche très haut sur un ressaut de rocher ses murailles blanches. Puis, en remontant le Tsa-ré tchou, on passe devant un village et, un peu plus loin, devant une nombreuse série de tentes alignées au fond d'un ravin, serrées les unes contre les autres et entourées d'une enceinte en pierres sèches à hauteur d'homme, percée de meurtrières. On se sent dans un pays étrangement chatouilleux, pillé ou pillard selon l'occasion; å la porte des Ngo-log, ces écumeurs de montagnes et de leur avant-garde les Dza-tchou-ka-pa. Ayant campé, le soir venu, dans un coin désert, le lendemain un premier col nous conduisit sur le territoire des Dza-tchou-ka-pa aux cheveux ras, un second nous fit passer du bassin du Do tchou dans celui du Dza tchou que l'on appelle quelquefois Dza tchou-Ngo-log pour le distinguer. du Dza tchou-Mékong. Aux rong du bassin du Do tchou, aux sombres vallées, étroites et profondes, aux torrents bruyants et rapides, aux collines arrondies, escarpées et herbeuses avaient succédé les larges, claires et tristes vallées, les rivières lentes et silencieuses, les collines plates et pelées du bassin du Dza tchou. Des deux côtés de la route se découvraient des montagnes de neige, dont celles de gauche forment les sources de la rivière. Le pays plus aride, plus élevé sans doute, se dépeuplait peu 'à peu, les maisons avaient été remplacées par des tentes qui elles-mêmes disparurent le 30 juin et nous eûmes du plaisir à ne plus les voir. Après avoir traversé le Dza tchou, large de cinquante mètres et profond d'un pied et demi, nous remontâmes la vallée de son affluent le Tcha tchou dont le volume est å peu près le même. Notre joie de nous retrouver seuls, sans voisins inquiétants et maîtres de l'espace, fut gâtée par un très vilain orage qui nous envoya à la figure des paqúets de grêle ; le vent tombant, la grêle fit place å la pluie, puis å la neige. Il fallut coucher dans la,boue, et la petite tente de calicot qu'on nous avait dónnée nous empêchait bien de voir les nuages, mais non d'en recevoir l'eau. Quelques hommes firent les malades, estimant que j'allais trop vite. De fait, nous avions chaque jour beaucoup à marcher, peu i