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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0378 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 378 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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346   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

dus rectifier ses erreurs, • diriger moi-môme la marche à travers les monts Doug ri d'après la boussole et les apparences du terrain. Nous

arrivames ainsi fort exactement ů la bifurcation de notre route avec

celle de Lha-sa au sud du Stong-ri tso, au nord des monts Stong-ka A-la-cha, qui doivent compter parmi les plus étranges du monde, extra-

ordinairement Apres et abrupts, déchiquetés, hérissés de cimes rocheuses et blanchatres. L'extrémité sud du Stong-ri tso passée, on traverse une vallée, tres large encore mais plus accidentée que les autres, qui découvre h gauche un chaos prochain de laides montagnes, nues, grises, tristes, qui sentent les sables du Gobi et nous séparent du pays mongol, à droite, beaucoup plus éloignée qu'elle ne semble, une masse de neige et de glace, prodigieuse et splendide, qui saisit d'admiration et d'étonnement l'homme le plus habitué aux montagnes. Depuis le grand pic de l'Arka tàgh, nous n'en avions pas vu dont l'effet fűt si merveilleux. C'est l'Amni Ma-tchen, le mont sacré des Ngo-Iog, devant lequel ils prient et battent la terre du front, dont la divinité redoutable, mal assimilée par le bouddhisme, protége leur indépendance, fait croître et prospérer leurs troupeaux, rend profitables leurs pirateries.

Nous avions enfin réussi a franchir sans encombre et sans mauvaise rencontre les régions ordinairement fréquentées par les Ngo-log. Le 7 juillet, nous trouvämes sur le bord du Pé-ri-toun tso un campement de Tibétains Pa-nag comprenant une dizaine (le tentes. Ces Tibétains, qui gardent leurs troupeaux it cheval selon la coutume mongole, ont une assez mauvaise réputation de voleurs, mais ils ne sont pas aussi batailleurs que les Ngo-log et ne vont pas comme eux par grandes bandes. Ils étaient donc peu à craindre et il suffisait de veiller ir son bien pour le défendre. Nous aurions été bien aises de renouveler nos provisions qui touchaient a leur fin, mais ils ne voulurent pas de nos roupies, déclarant qu'ils n'acceptaient que l'argent chinois. A u dela du Pé-ri-toun tso le pays était de nouveau inhabité, ce qui semblait confirmer ce que nous disait notre guide que ces Pa-nag étaient venus si loin seulement pour fuir l'impôt.

L'aspect du pays avait décidément changé et rappelait l'Altyn tagh