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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0379 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 379 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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EXPLORATION DE 1891.   347

avec les gorges étroites du Tsé-tno-rong tchou, de l' A-nga-gong tchou, la tranchée profonde du Ya-ma-tou semblable à celles des fleuves kachgariens. Cette rivière passée, nous fîmes vingt kilomètres sans trouver une goutte d'eau, d'abord par de jolis vallons verdoyants, émaillés de petites fleurs et parfumés d'herbes odoriférantes, puis par une vallée large et plate qui s'étendait entre des collines poussiéreuses et aurait été assez justement comparable â la vallée de Sandjou s'il y avait eu des arbres et des cultures. Le soir enfin nous arrivâmes au bord d'une trés modeste rivière, le Tché-tché tchou, où nous bûmes notre dernière tasse de thé et mangeâmes notre dernière boulette de tsamba (9 juillet). Malgré la rapidité peu commune de notre marche, elle avait été moindre que je ne l'avais compté, puisque j'avais pensé atteindre Tong-kor gon-pa le 10, tandis que, maintenant, le plus grand effort ne pourrait m'y conduire avant le 12. Je résolus de gagner au plus vite les plus prochaines habitations et, comme il n'y en a pas sur la route directe, je me résignai à allonger mon chemin d'une demi-journée en me dirigeant droit sur le Kouk nor. Notre dernier repas pris, nous poursuivîmes notre route jusqu'à 9 heures du soir, et campâmes au milieu d'une grande steppe, ayant marché ce jour-là quinze heures durant. Le lendemain à 5 heures, nous avions déjà fait une demi-lieue ů travers la môme steppe qui mesure plus de 40 !kilomètres de largeur et s'étend jusqu'aux collines qui bordent le Kouk nor au sud. Cette lande morne, au sol argilo-sablonneux, présente tantőt un terrain uni, couvert de gravier et de hautes herbes, tantôt se creuse de ravins aux berges à pic, ou se hérisse (le mamelons terreux, blanchâtres, parfois de dunes. On se serait cru revenu en Kachgarie. Au milieu s'étend un petit lac, le Konga nor, aux rives marécageuses, infestées de moustiques, et un peu plus au nord coule une rivière vaseuse, l'O-bé tchou, réduction du Tchertchen dària. Nous perdîmes deux chevaux dans cette traversée, et les hommes, fatigués par l'effort extraordinaire de la veille, par la faim, par une bise véhémente qui soulevait des tourbillons de poussière, arrivèrent épuisés au pied des collines: on commença it les remonter lentement par un ravin pierreux, mais on ne voyait