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0400 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 400 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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368   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

qu'afin de mieux affirmer l'origine et la vertu miraculeuses de ces végétaux, les moines avaient tracé avec l'ongle des caractères religieux sur leur tronc et leurs feuilles. Je leur fis part de ce que j'avais entendu raconter à propos,de ces caractères qui seraient le produit (l'un miracle et se montreraient sur les feuilles nouvelles avant toute intervention humaine. Ils me répondirent que c'était une fable, éclose dans l'imagination de gens grossiers portés à exagérer et A mettre partout du merveilleux a tort et à travers. « Cependant, reprirent-ils, cette légende a un fondement vrai : le premier arbuste (lui poussa en ce lieu immédiatement après la naissance de Tsong-ka-pa, portait des lettres qui annonçaient la divine mission de l'enfant. Cet arbuste, beaucoup plus petit que ceux que vous voyez ici, est conservé aujourd'hui h l'intérieur du temple au toit d'or et nul ne le peut, voir sauf les plus hautes incarnations de Bouddha. On rapporte que sur ses feuilles nouvelles des lettres ont apparu en diverses circonstances, mais depuis longtemps l'impiété du siècle a retiré de nous la faveur céleste et l'arbre saint est muet. » Ce temple au toit d'or, si jalousement fermé, s'élève au centre du monastère et renferme une moitié du corps dru pére de Tsong-ka-pa; de là vient le nom de Skou-boum qui signifie mausolée. Ce fut la seule partie du couvent que les lamas purent, h force de supplications, sauver du pillage et de la ruine lors de la révolte musulmane en 1862. Toutes les autres constructions sont donc de date récente, et, au moment de ma visite, on continuait encore à bàtir. Parmi les maçons et charpentiers je remarquai un grand nombre de musulmans, dont l'habileté est appréciée, et qui ne demandaient pas mieux que de gagner de l'argent au service (les idolhtres, quitte å détruire ce qu'ils auraient fait dès que l'occasion s'en offrirait.

A mon retour h Si-níng, le 11 aoùt, j'appris par les fonctionnaires chinois que la guerre avait éclaté entre la Chine et le Japon. Il n'y avait pas là, me dit-on, un grand sujet (l'étonnement ; car un malin génie, sous la forme d'un dragon gigantesque', venait de faire son

 

1. Pour les Chinois comme pour les Mongols le dragon est une puissante