国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1 |
CHAPITRE VIII.
.De Si-ning à Pékin. — 'La Chine septentrionale.
Je quittai Si-ning le 29 août avec une escorte de cavaliers. Ces militaires me parurent être de très braves gens, beaucoup mieux élevés que les soldats du Turkestan. Ces derniers sont trop souvent des condamnés de droit commun, qui portent les armes comme •en d'autres pays ils fabriqueraient des chaussons de lisière. Comme je me rendais à Kâchgar pour toucher l'argent qui nous était envoyé de France, Du treuil de Rhins pria le préfet de Khotan de me faire accompagner de quelques soldats. « Le ciel m'en garde ! répondit le magistrat, si je vous donnais des soldats, je ne répondrais plus de votre argent. » Si dans la Chine propre la casaque à tache ronde revêt des poitrines moins indignes, l'armée n'en est pas sensiblement plus sérieuse : ce sont les mêmes effectifs incomplets grâce au système des passe-volants, le même armement défectueux pour ne point dire ridicule, la même ignorance des chefs, la môme insuffisance de discipline, la même corruption du haut en bas de la hiérarchie. Lors de la rébellion musulmane les soldats chinois vendaient leurs fusils et leurs munitions aux insurgés et aujourd'hui c'est encore en bonne partie par les soldats réguliers que les musulmans se procurent les armes que le gouvernement leur interdit sévèrement d'acheter et de posséder.
La route était abominablement défoncée et les chevaux entraient dans la boue jusqu'aux genoux, parfois jusqu'au ventre. En temps ordinaire on passe sur la rive gauche du Si-ning hô å Lo-kiao-ouan,
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