国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1 |
372 MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA. HAUTE ASIE.
endroit oit la vallée se resserre en gorge entre les montagnes, à treize kilomètres de la ville; mais le pont ayant été emporté, nous poursui-
vîmes notre chemin par la rive droite jusqu'en face de Gnien-pé hien.
La pópulation, presque entiérement musulmane, est fort clairsemée : le principal bourg, celui de Kao-té détruit au cours de la guerre doun-
gane, n'est plus aujourd'hui qu'un monceau de ruines hantées par des
chiens sauvages et quatre ou cinq misérables, hâves et déguenillés. Un peu plus loin une partie du chemin enlevée par les eaux nous obligea
A faire le tour par un sentier des montagnes qu'une équipe de soldats
était occupée â mettre en état. Après avoir passé la petite ville de Gnien-pé, ramassis de masures délabrées et de ruelles infectes, on ne
rencontre plus de ville pendant cent quarante kilomètres jusqu'à Sin-tcheng-tzeu. A Lao-ya on laisse à gauche la route carrossable, qui va rejoindre Ping-fan, pour prendre la directe qui continue à suivre le Si-ning hő par un pays peuplé surtout de musulmans sauf, sur la rive droite, le village de Tchoen-keou dont les habitants sont Tibétains. Ces musulmans sont soumis en apparence, insurgés dans l'âme, agriculteurs de profession, bandits et pillards d'occasion, honnêtes gens au demeurant qui voient principalement dans le brigandage un moyen de protester contre le joug des Chinios ; ceux-ci les craignent et il n'est pas sans exemple qu'un fonctionnaire en voyage soit dévalisé par ces contribuables, désireux de rentrer dans l'argent que le fisc leur a fait débourser.
Jusqu'au confluent du Ta-toung hő, la riviére est profondément encaissée, les collines sont abruptes et l'aspect du paysage était particulièrement sombre et sauvage sous la lourde pluie qui tombait. Le sentier étroit, éboulé par endroits, boueux et glissant dans d'autres, réclamait toute la sûreté de pied (les mulets et des chevaux de ces pays, pour ne point causer des désastres. En passant par lâ, le P. Huc, qui n'avait pas encore éprouvé le Tibet, sentait déjå le besoin de recommander son âme à Dieu. Lorsque nous eûmes franchi sur un pont de bois orné d'un portique la riviére de Ta-toung, qui n'est pas moins encaissée, ni moins abondante, ni moins tumultueuse que celle de
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